Mustapha El Khalfi a estimé que la mise en place d’une commission temporaire de gestion au lieu de tenir des élections est « un recul majeur, par rapport à un chemin qui s’est construit en près de 15 ans de travail et qui a produit un modèle basé sur les élections ». L’ancien ministre PJDiste a rappelé que « la loi est claire et explicite en cas de problème ». « Il n’est pas possible de s’appuyer sur l’argument de changer les lois en vigueur en formant une commission, car la législation a ses propres règles et ne peut donc pas être émis par une commission temporaire », a-t-il insisté au micro d’Al3omk.
Quant à Hassan Abyaba, il a exprimé son refus de ladite mesure. « Il était supposé que le CNP soit dans une position légale, car il n’est pas juste qu’une commission temporaire remplace une institution élue qui a un statut légal», tranche-t-il, en estimant que «les modifications qui ont été apportées au niveau de la loi devaient être faites en accord avec les partenaires et toutes les composantes du conseil, afin que le conseil maintienne son statut juridique ».
Mohamed Nabil Benabdallah a qualifié, sur sa page Facebook, de « véritable catastrophe » la mesure gouvernementale. Le secrétaire général du PPS a déploré que « le gouvernement renonce à la nécessité d’organiser des élections du conseil et annonce un état d’exception de longue durée, dans une démarche difficile à comprendre si ce n’est celle de courtiser certains milieux médiatiques ». « C’est une mesure grave qu’a prise le gouvernement, dénotant d’un favoritisme flagrant, à travers un projet de loi s’apparentant à une « opération chirurgicale calculée et mesurée » », a-t-il ajouté.
Mohamed Laaraj a relevé, enfin, que le projet de loi était une « perturbation de la légitimité constitutionnelle et une violation de la légalité juridique » et dénonce un texte « constitutionnellement, juridiquement et politiquement injustifié ».