« Le nombre de journalistes martyrs est passé à 176, depuis le début de la guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, après l’assassinat du caméraman d’Al-Aqsa TV, Mohammed Al-Tanani », a signalé un communiqué du bureau des médias. Lequel a condamné « le fait que l’occupation prenne pour cible, tue et assassine des journalistes palestiniens », tenant Israël pour entièrement responsable de ce « crime ».
Un appel a été lancé à la communauté internationale et aux organisations internationales à « faire barrage à l’occupation et à la poursuivre devant les tribunaux internationaux pour les crimes qu’elle commet et à faire pression sur elle pour qu’elle mette fin au crime de génocide et à l’assassinat de journalistes palestiniens ».
Al-Aqsa TV avait auparavant annoncé la mort de son caméraman, Al-Tanani, lorsque l’aviation israélienne a tiré des missiles sur son équipe alors qu’elle couvrait les événements à Jabalia et dans le nord de la Bande de Gaza, soumise à une attaque israélienne au sol pour la quatrième journée consécutive, faisant 125 morts parmi les Palestiniens, selon le bureau des médias du gouvernement.
Meurtres sans témoins
Une trentaine de sociétés de journalistes majoritairement basées en France, ainsi que Reporters sans frontières (RSF), réclament « de nouveau l’accès à Gaza, où ils doivent être protégés », mardi 8 octobre 2024 dans une tribune publiée par le journal Le Monde. Les signataires demandent en introduction « aux instances internationales et aux dirigeants de tous les pays d’appeler à l’ouverture de ce territoire à la presse pour qu’elle y exerce son métier : informer », dans cette tribune écrite en français, hébreu et arabe.
La conclusion s’adresse « aux autorités israéliennes », sollicitées pour « préserver la sécurité des journalistes qui tentent actuellement de travailler à Gaza » et pour « ouvrir ce territoire à la presse internationale pour qu’elle y fasse son métier : informer sans entrave et témoigner de la marche de cette guerre, l’une des plus meurtrières et violentes de ce début du XXIe siècle ». L’accès est « interdit par Israël », déplorent les sociétés de journalistes, dans l’impossibilité « de voir directement ce qui s’y passe » sans « dépendre de la communication de chaque camp ».
Les principaux médias allemands avaient demandé mi-septembre à Israël de leur accorder l’accès à la bande de Gaza, estimant que « l’exclusion presque totale des médias internationaux […] est sans précédent dans l’histoire récente. […] Après presque un an de guerre, nous demandons au gouvernement israélien de nous permettre d’entrer dans la bande de Gaza », écrivaient alors dans une lettre ouverte les rédacteurs en chef d’une quinzaine d’organes de presse.