Madrid communique ouvertement sur ce dossier qui représente un défi pour les deux parties. En effet, contrairement au silence dans lequel se confine l’Exécutif marocain, le gouvernement espagnol a répondu à une interpellation de María Fernández, députée de la formation politique Coalition Canarienne. La parlementaire a déploré, lundi, «la mise à l’écart» de l’exécutif régional des Iles Canaries d’un processus qui «concerne directement les Iles».

«Nous ne permettrons pas à Sanchez et Mohammed VI de se partager les eaux sans compter sur les Iles Canaries (…) Nous n’allons pas permettre à Sanchez de répéter la stratégie qu’il a déjà mise en place en changeant sa position sur le droit à l’autodétermination du Sahara, rompant ainsi le consensus politique sur cette question», a-t-elle déclaré, comme le rapportent des médias ibériques. La parlementaire a critiqué «la précipitation» des deux pays à conclure un accord sur ce dossier. «Ce qui n’a pas été convenu depuis des décennies ne peut pas être résolu en quelques réunions secrètes», a-t-elle souligné.

La députée a, par ailleurs, mis en garde contre les conséquences sur les Iles Canaries de l’élection de Miloud Loukili à la Commission des limites du plateau continental des Nations unies, pour la période 2023-2028. «C’est une raison suffisante pour déclencher toutes les alarmes», a-t-elle prévenu. Une préoccupation partagée par d’autres partis de l’archipel.

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