Marquée par une présence notamment des ministères marocains de l’Équipement et de l’eau, et de l’Agriculture de la pêche Maritime, du développement rural et des eaux et forêts, du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural de la République du Sénégal, de la Fondation 3A et de la FAO, la session a mis l’accent sur le renforcement de la résilience des populations face à la variabilité des ressources en eau, la nécessité de mise en place d’infrastructures pour la conservation de l’eau et des sols et la mise à l’échelle de bonnes pratiques agricoles pour augmenter la productivité de l’eau, indique le ministère de l’Équipement dans un communiqué.
Le Maroc n’a pas manqué l’occasion pour présenter ses réalisations et le fruit de ses efforts pour soutenir le développement des populations rurales et son engagement à doubler les efforts afin pour minimiser l’impact du changement climatique sur la composante rurale du pays et en améliorer la résilience, ajoute le communiqué. Cette action s’inscrit dans le cadre du partage des efforts louables qu’entreprend le Royaume du Maroc avec les pays africains amis.
Partout dans le monde, la sécurité hydrique représente un enjeu de taille pour le développement rural et l’augmentation de la résilience des populations face aux changements climatiques, souligne-t-on.
Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, a affirmé à cette occasion que le Maroc poursuit ses efforts dans la mise en place d’une gestion décentralisée de l’eau par bassin, pour répondre aux aspirations du développement national et régional.
Le bassin hydraulique constitue l’espace naturel le mieux adapté pour appréhender et résoudre les problèmes de gestion des ressources en eau, et pour réaliser une solidarité régionale effective, a affirmé le ministre qui faisait valoir l’expérience marocaine en termes de gestion des bassins hydrauliques, notamment avec la création des Agences de Bassins Hydrauliques il y a plus d’une vingtaine d’années. « Ces établissements veillent au développement, à la gestion et à la protection des ressources en eau et du domaine public hydraulique dans le cadre des dispositions règlementaires, organisationnelles et économiques instituées par les textes législatifs et règlementaires en vigueur », a-t-il affirmé.
Et de souligner l’importance de la décentralisation qui a été rendue possible depuis la promulgation de la nouvelle loi 36-15 qui a « renforcé davantage le rôle de ces Agences ainsi que la gestion décentralisée et concertée de l’eau », qui permet de mettre en place des instruments de participation des usagers à la gestion avec la création, comme les Conseils de Bassins Hydrauliques et des comités provinciaux et préfectoraux de l’eau.
« Le Maroc ne cesse de poursuivre ses efforts pour la mise en place de la gestion décentralisée de l’eau par bassin, en vue d’assurer les conditions d’une utilisation bénéfique de cette ressource vitale répondant aux aspirations du développement au niveau national, régional et local », a déclaré le ministre et président du Réseau International des Organismes de Bassins (RIOB). Selon lui, ce forum et ces rencontres de haut niveau, dédiées aux bassins sont importantes car elle permet de faire rencontrer tous les acteurs et de trouver des solutions aux problèmes de gestion de l’eau. « Les organismes de bassin sont des plateformes multi-acteurs et des lieux de dialogue et d’échange entre les usagers et les acteurs de l’eau, institutionnels et privés, permettant de résoudre les problèmes concrets de gestion des ressources en eau, au bénéfice des populations », a-t-il expliqué.
N.Baraka a par ailleurs estimé que les échanges et les débats de la journée dédiée aux bassins permettront de dégager les opportunités à saisir pour renforcer davantage la planification et la gestion entre usages à l’échelle des bassins et enrichir « le Plan d’action de Dakar pour les bassins ».