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Fortes pressions sur les blogueurs : Amnesty appelle l’Etat à desserrer son étau

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Les autorités marocaines ont «durci le harcèlement visant les défenseur·e·s et les militant·e·s des droits humains au cours des deux derniers mois», a indiqué jeudi Amnesty International. L’ONG a affirmé qu’au moins quatre d’entre eux font l’objet d’informations judiciaires et de poursuites pénales liées à des publications sur les réseaux sociaux critiques à l’égard des autorités.

Le rapport de l’ONG signale que la défenseure des droits humains Saida El Alami a été arrêtée le 23 mars et comparaîtra devant un tribunal de Casablanca le 8 avril. Elle doit répondre à des accusations en lien avec des publications dans lesquelles elle dénonçait publiquement le harcèlement policier à son encontre et critiquait la répression visant les journalistes et les militant·e·s.

«Les autorités marocaines harcèlent et intimident les militant·e·s par le biais d’informations judiciaires infondées et d’accusations forgées de toutes pièces, en vue de faire taire les voix critiques et de faire barrage au militantisme pacifique», a déclaré Amna Guellali, directrice adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

Les forces de police ont également arrêté le blogueur Mohamed Bouzlouf, qui avait exprimé sa solidarité avec Saida El Alami sur Facebook, le 26 mars. Un tribunal de Ouarzazate l’a condamné à deux mois de prison le 4 avril. Deux autres militants, Abderrazak Boughanbour, ex-président de la Ligue marocaine de la défense des droits de l’Homme (LMDDH) et Brahim Nafai, enseignant de philosophie et secrétaire national de la branche jeunesse du parti politique Annahj Addimocrati, font l’objet d’investigations et ont été convoqués pour interrogatoire au sujet de publications sur Facebook dans lesquelles ils appelaient respectivement à manifester et à un boycott du carburant.

Amnesty International demande ainsi aux autorités marocaines de «mettre fin aux poursuites visant des militant·e·s qui ont critiqué des personnalités publiques, des représentant·e·s ou des institutions de l’État, et de veiller à ce que les citoyen·ne·s soient libres d’exprimer leurs opinions sans craindre de représailles». «Elles doivent annuler toutes les sanctions pour insulte ou diffamation à l’encontre de représentant·e·s de l’État», conclut-elle.

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