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Financement des partis politiques : L’AMPBP sollicite aussi l’intervention du ministère Public

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Sur la base des révélations du dernier rapport de la Cour des comptes, l’Association Marocaine de Protection des Biens Publics (AMPBP) a réagi à son tour en déposant, mardi, une plainte auprès du président du ministère Public pour ouvrir une enquête approfondie sur des cas présumés de détournement de fonds publics et de falsification impliquant des responsables de partis politiques.
Financement des partis politiques : L’AMPBP sollicite aussi l’intervention du ministère Public

Après le dévoilement des irrégularités marquant l’audit des comptes des partis politiques au titre de l’année 2022 et dont le rapport de la Cour des comptes a fait grand cas, l’AMPBP a vivement réagi en déposant, mardi 5 mars, une plainte dans laquelle elle dénonce des violations manifestes, certaines relevant potentiellement de l’aspect criminel. Ces violations incluent des dépassements des plafonds légaux en matière de versements, la réalisation d’études ne respectant pas les normes scientifiques et juridiques, ainsi que le manque ou l’absence totale de justificatifs pour étayer les dépenses liées au soutien financier, entre autres.

L’ONG a estimé que le rapport renferme une multitude de données et de faits qui fournissent une base juridique solide pour engager une enquête approfondie sur le détournement de fonds publics, la falsification, l’obtention indue d’avantages, ainsi que d’autres crimes. Dès lors, l’AMPBP a sollicité du ministère qu’il mandate la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca pour interroger les responsables des partis politiques cités dans le rapport de la Cour. Elle a également exprimé le souhait que les responsables des bureaux d’études et des imprimeries impliqués dans ces affaires soient entendus, afin de faire toute la lumière sur ces pratiques présumées illégales.

En outre, dans un contexte où la transparence et la responsabilité sont des valeurs cardinales, l’ONG a affirmé que les partis politiques devraient se montrer exemplaires dans la gestion des finances publiques. Elle a notamment insisté sur le fait que ces entités sont responsables devant les citoyens et doivent agir avec intégrité et efficacité, en respectant des principes éthiques rigoureux.  Tout écart par rapport à ces principes ternit la crédibilité des institutions et renforce la perception négative selon laquelle la politique est un moyen d’obtenir des avantages personnels et de favoriser la corruption, a-t-elle soutenu.

Par ailleurs, l’Association a dénoncé avec vigueur le refus persistant de certains partis politiques de restituer les fonds publics en leur possession et pointé les manœuvres frauduleuses, les falsifications et l’utilisation abusive de l’argent public pour favoriser les intérêts personnels de leurs membres.

A rappeler que l’Instance Nationale de Protection des Biens Publics et de la Transparence au Maroc (INPBPTM) avait aussi saisi le ministère Public pour transmettre le rapport de la Cour des comptes au parquet compétent, afin d’ouvrir une enquête sérieuse et pressante.

Nul besoin de souligner que les deux organisations ciblent un objectif commun: intensifier la lutte contre la corruption et concrétiser le principe fondamental de responsabilité et de reddition des comptes. Une revendication qui reste par-dessus tout citoyenne.

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