L’inauguration s’est déroulée en présence de Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, de Mouaad Jamai, wali de la région Fès-Meknès, de Abdelouahed El Ansari, président du conseil régional, ainsi que de nombreuses personnalités culturelles. Considéré comme l’un des plus anciens et prestigieux musées du Maroc, l’établissement offre désormais un parcours muséal repensé, mettant en valeur la richesse du patrimoine islamique.
Une exposition inaugurale retrace l’histoire du Maroc à travers ses dynasties depuis le VIIIᵉ siècle, illustrant les moments marquants de l’histoire nationale. Selon M. Qotbi, cette réouverture renforce l’offre culturelle et touristique de Fès, ville au patrimoine exceptionnel. Il a souligné que le musée incarne un islam de tolérance et de coexistence, reflétant l’harmonie entre les communautés musulmane, juive et chrétienne au Maroc. Parmi les invités d’honneur figuraient les physiciens Alain Aspect et Serge Haroche, lauréats du prix Nobel, qui ont salué la richesse historique du musée et son rôle dans la préservation du patrimoine marocain.
Le musée, qui s’étend sur 7 500 m², propose une collection muséale d’une grande valeur, exposée pour la première fois. Parmi les pièces phares figurent des documents sur l’évolution de la calligraphie arabe et des objets uniques, dont le minbar « Adouate Al Andalous », l’un des rares encore conservés dans le monde islamique. L’exposition met également en avant le rôle du Maroc dans l’essor intellectuel et culturel du monde médiéval.
La restauration du musée a été supervisée par la Fondation nationale des musées et l’Agence pour le développement et la réhabilitation de Fès, dans le respect de l’authenticité architecturale du site. À l’origine, le bâtiment était un palais construit sous le règne du sultan Moulay Hassan Ier (1873-1894), avant d’être transformé en musée en 1915.