Après un record historique au mois de mars en raison du conflit en Ukraine, l’indice FAO des prix alimentaires, qui suit la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, se contracte de 0,6% sous l’effet d’une baisse de prix des huiles végétales et des produits laitiers. Les prix du blé ont, pour leur part, augmenté de 5,6%, a relevé l’organisation onusienne, notant que cette hausse est notamment liée “à l’annonce d’un embargo sur les exportations par l’Inde, à des inquiétudes sur les conditions des cultures dans plusieurs pays exportateurs majeurs”, et à une réduction des prévisions de production en Ukraine.
L’indice FAO des huiles végétales diminue pour sa part de 3,5%, sous l’effet d’une baisse des prix de l’huile de palme, du tournesol, du soja ou du colza, “en partie en raison de la levée de l’interdiction d’exportation temporaire imposée par l’Indonésie sur l’huile de palme”.
Pour ce qui est de l’Indice FAO des prix des produits laitiers, il a également chuté de 3,5% d’un mois à l’autre. Les prix des poudres de lait ont le plus baissé, en raison des incertitudes du marché liées aux blocages continus du COVID-19 en Chine, tandis que les ventes au détail robustes et la forte demande des restaurants de l’hémisphère Nord ont empêché les prix du fromage de chuter de manière significative malgré l’affaiblissement de la demande mondiale d’importation, a détaillé l’organisation. Les prix du beurre ont également chuté en raison d’une demande d’importation plus faible dans un contexte d’amélioration des disponibilités exportables, a-t-elle ajouté, indiquant que l’Indice FAO des prix du sucre a baissé de 1,1% par rapport à avril grâce à une récolte “exceptionnelle” en Inde.
S’agissant de la viande, l’Indice FAO a atteint un nouveau record historique, enregistrant une augmentation de 0,6% en mai. La hausse a été entraînée par une forte augmentation des prix internationaux de la viande de volaille, reflétant les perturbations continues de la chaîne d’approvisionnement en Ukraine et les cas récents de grippe aviaire dans un contexte d’augmentation de la demande en Europe et au Moyen-Orient, a expliqué la FAO.