Les participants de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) sont unanimes quant à l’idée de renforcer la solidarité pour faire face à la pression occidentale, a fait savoir mardi 20 juin le ministre russe des Affaires étrangères, après une rencontre avec ses homologues des pays membres en Biélorussie.
Un enjeu qui s’impose alors que l’Occident mène « des activités désespérées, agressives pour semer la discorde » parmi les rangs d’organisations comme les BRICS, l’OTSC ou encore l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). « L’Occident [les] perçoit comme les centres en cours de formation du futur ordre mondial multipolaire qui menacent sa domination sur la scène internationale, ses intérêts et son hégémonie », a-t-il observé durant une conférence de presse en Biélorussie.
Une déclaration qui intervient au moment où la France a manifesté son souhait de participer au sommet des BRICS, n’y faisant pas partie.
Interrogé sur le fait s’il fallait, à son avis, former un bloc pour contrer l’OTAN, S. Lavrov a rappelé qu’il y a de nombreuses années, l’OTSC avait proposé à l’Alliance de l’Atlantique du Nord d’établir des contacts de travail par le biais de secrétariats et de structures pertinentes afin d’accroître la confiance, de renforcer la compréhension mutuelle et de trouver des solutions aux problèmes complexes avant qu’ils ne présentent des risques pour tout le monde. Pourtant, selon le chef de la diplomatie russe, « les membres de l’OTAN y ont répondu à plusieurs reprises, y compris à des lettres officielles à ce sujet, par un refus arrogant ».
« Je ne crois pas qu’il faille faire de l’OTSC un bloc qui s’opposerait à qui que ce soit. L’OTSC se développe sur la base des intérêts légitimes de sécurité des pays membres », a-t-il argumenté.
Les déclarations de S. Lavrov interviennent alors que les Etats-Unis et leurs alliés européens multiplient les rencontres avec la Chine et l’Inde, Etats membres des BRICS et de l’OCS.