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Face à l’intransigeance du gouvernement : La colère bouillonne parmi les étudiants en médecine

La Commission nationale des étudiants en médecine exprime son rejet a catégorique de la décision d’amputer la formation médicale d’une année et mobilise ses adhérents pour une manifestation nationale jeudi 29 février 2024 devant le siège du Parlement à Rabat.
Face à l’intransigeance du gouvernement : La colère bouillonne parmi les étudiants en médecine

A l’annonce par Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé, et Abdellatif Miraoui, de l’Enseignement Supérieur, de l’irrévocabilité de la décision de réduction de la durée des études, les étudiants en médecine ne décolèrent pas. A. Miraoui a évoqué une atmosphère de « peur et d’intimidation » parmi les étudiants, appelant à « apaiser les tensions et à retourner aux facultés » tandis que K. Ait Taleb a indiqué que la décision de raccourcir la durée des études reste le point de discorde le plus saillant, arguant que « le gouvernement a fait preuve d’une grande souplesse dans la gestion des protestations des étudiants en médecine, mais qu’il y a des limites à ne pas franchir, touchant à la souveraineté de l’État ». Et d’arguer qu’il n’y aura point de « complaisance ».

En face, la Commission des étudiants dénonce « l’absence de vision claire pour une réforme globale et réaliste du système de formation médicale, ainsi que l’impact négatif direct sur la qualité de la formation des futurs médecins marocains ». Le communiqué produit à cette occasion dément les « allégations selon lesquelles les étudiants subiraient des pressions de la part de leurs pairs » et dénonce les tentatives visant à « discréditer sa crédibilité et sa légitimité en propageant des théories conspirationnistes. »

Les étudiants ont rejeté les insinuations sur leur patriotisme et leur engagement à exercer dans leur pays, imputant la responsabilité de la situation actuelle aux départements concernés. La Commission réaffirme engagement pour un dialogue sérieux et responsable, loin de toute manœuvre pour sauvegarder ce qui reste des facultés et des hôpitaux publics. Et rappelé la marginalisation des étudiants en pharmacie depuis le début des protestations, ainsi que le refus des ministres de prendre en considération leurs revendications.

Outre le maintien de la durée des études, l’Instance a demandé l’arrêt de l’augmentation du nombre d’inscrits dans toutes les filières, compte tenu du manque d’infrastructures et de ressources humaines sur les terrains de stage hospitalier. Elle a insisté sur la nécessité d’élargir les périmètres de stage hospitalier et d’améliorer les conditions de formation des étudiants, tout en accélérant les réformes du troisième cycle.

En janvier dernier, des milliers d’étudiants en médecine et en pharmacie, venant des onze facultés de médecine et de pharmacie, avaient manifesté devant le Parlement à Rabat. Les manifestations locales se sont également poursuivies dans les facultés de médecine et de pharmacie ces derniers jours, après le succès de la grève des examens à 100% dans toutes les facultés, selon la Coordination nationale des étudiants en médecine, odontologie et pharmacie.

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