Le ressortissant marocain s’était fait connaître en interviewant des personnalités soutenant des théories complotistes et/ou haineuses. Il s’est ainsi montré proche notamment de Dieudonné, condamné à de multiples reprises pour antisémitisme et négationnisme, et de Rémy Daillet, militant d’extrême droite complotiste français soupçonné d’être impliqué dans trois affaires d’enlèvement d’enfant, dans un projet de coup d’État et dans des projets d’attentats terroristes, libéré de prison le 31 mai dernier après deux ans en détention provisoire et désormais assigné à résidence.
Marié et père de deux enfants, A. Zahiri était le fondateur du groupuscule complotiste « RED Family », devenu par la suite « Les Alerteurs », association dissoute en février dernier sur ordre du président de la République en raison de ses « messages radicaux et antirépublicains invitant à la révolte, son idéologie antisémite et homophobe, et ses thèses complotistes qui pour certains tendent à justifier les attentats terroristes ».
Sur Facebook, d’où il a été exclu, il avait également écrit des messages antisémites, fait part de son « respect » au négationniste Robert Faurisson, et rageait contre les « merdas sionistes » et « Israhaine». Il s’était aussi lancé dans une campagne de soutien inconditionnel à Tariq Ramadan, mis en examen pour viols. Devant la prison de Fresnes où était détenu l’islamologue, il avait dénoncé une campagne des « fachos et [des] sionistes ». En 2017, réagissant à l’annonce du décès de Simone Veil, A. Zahiri avait qualifié sur Facebook l’ancienne ministre de « pourriture sioniste et pro tueuse d’embryon humain ». L’année suivante, il avait relayé un texte du site d’Alain Soral suggérant que S. Veil aurait organisé un trafic d’organes vers Israël, a rapporté le site conspiracywatch.info. Il avait auparavant été porte-parole du collectif Vaucluse-Palestine et été passé par le Nouveau parti anticapitaliste. Il avait déjà été condamné à de la prison ferme pour menace envers un policier, et été poursuivi pour apologie du terrorisme.