« C’est en effet une excuse pathétique, pour les enfants, les femmes et les hommes palestiniens, de fournir une aide humanitaire, notamment par le biais de largages aériens, d’une part, et de fournir le matériel militaire utilisé pour les tuer et les anéantir », a fustigé ce 8 avril devant la Cour internationale de justice (CIJ) Daniel Mueller, l’avocat du Nicaragua. « L’Allemagne avait et a pleinement connaissance des risques d’utilisation des armes qu’elle fournissait et qu’elle continue de fournir à Israël en vue de commettre un génocide contre le peuple palestinien », a-t-il ajouté aussi es qualité de représentant du Nicaragua.
Des mesures d’urgence sont demandées à la Cour pour empêcher l’aide militaire de Berlin à l’Etat hébreu. Dans un document de 43 pages adressé à la CIJ, le Nicaragua soutient que l’Allemagne viole la Convention des Nations Unies sur le génocide de 1948, établie à la suite de l’Holocauste perpétré par le Troisième Reich. « En envoyant du matériel militaire et en supprimant désormais le financement de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens » (UNRWA), « l’Allemagne facilite la commission d’un génocide », est-il aussi affirmé. « La défaillance de l’Allemagne est d’autant plus répréhensible à l’égard d’Israël que l’Allemagne entretient avec ce pays une relation privilégiée autoproclamée, qui lui permettrait d’influencer utilement sa conduite », a ajouté le Nicaragua.
L’Allemagne a réagi en rejetant les accusations du Nicaragua devant la plus haute juridiction de l’ONU. « L’Allemagne rejette totalement ces accusations. Nous n’avons jamais violé la convention sur le génocide ni le droit international humanitaire, ni directement ni indirectement », et « la présentation du Nicaragua était grossièrement biaisée », a déclaré devant les journalistes Tania von Uslar-Gleichen, avocate de Berlin, rapporte l’AFP.