« Je me souviens très bien lorsque le ministre des Affaires étrangères, Miguel Ángel Moratinos, a présenté le projet pour recueillir mon avis et commencer à travailler dessus », raconte J-L. R. Zapatero (ancien chef du gouvernement espagnol, 2004 – 2011) dans son nouveau livre, « La Solution pacifique », publié le 27 mars 2025.
« Étant donné la position délicate de l’Espagne, j’étais convaincu que notre pays devait soutenir la solution d’autonomie politique pour le Sahara et œuvrer à un accord entre les parties », a précisé l’ancien responsable espagnol. Il a qualifié le plan marocain de « voie utile ». Il a même comparé l’initiative marocaine au statut d’autonomie de la Catalogne, décrié par les indépendantistes catalans, qu’il avait lancé en 2006 au début de son mandat. Dans son livre, le politique espagnol se dit convaincu que « la solution viendra sous la forme d’un grand gouvernement politique autonome pour le Sahara et les Sahraouis ».
Sous le mandat de J-L. R. Zapatero, Madrid avait commencé à s’éloigner des positions défendues par le Polisario et à se rapprocher de Rabat. Cette politique avait résisté aux aléas traditionnels des relations entre les deux royaumes, comme lors de la rencontre du 25 novembre 2004, au siège du PSOE à Madrid, entre J-L. R. Zapatero et Mohamed Abdelaziz, ex-chef du Polisario, réunion qui n’avait pas provoqué la colère du Maroc.
Après avoir quitté le pouvoir, J-L. R. Zapatero est devenu un fervent défenseur de la marocanité du Sahara occidental et un acteur clé, en coulisses, des nouvelles relations entre Rabat et Madrid, amorcée le 18 mars 2022 par l’annonce du socialiste Pedro Sanchez de son soutien au plan marocain d’autonomie pour le Sahara.