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En marge du sommet arabe de « la concorde » : Alger autorise les siens à tirer sur le Maroc

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A l’issue des travaux du Sommet arabe, organisé mardi et mercredi à Alger sous le signe de la concorde interarabe, des officiels algériens ont dégainé en ciblant le Maroc. Un responsable est allé jusqu’à suggérer que le Royaume s’est employé à parasiter les travaux du sommet arabe pour en faire un échec.

La délégation marocaine ayant participé au sommet arabe était entrée en désaccord avec celle de l’Algérie sur l’intégration, à la Déclaration finale, de la condamnation du soutien apporté par l’Iran aux milices armées dans les pays arabes. En plus, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a aussi protesté contre le fait qu’une chaîne algérienne, se réclamant partenaire médiatique du sommet, a présenté une carte du monde arabe dans laquelle le Maroc était amputé de son Sahara. Ce qui a fait réagir la Ligue arabe qui a produit, pour l’occasion, une mise au point dans laquelle elle a précisé qu’elle ne comptait pas de partenaire médiatique.

Dans la journée de jeudi, c’est au tour de Nazir Al Arbaoui, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, qu’est revenue la tâche de flinguer le Maroc en assurant, au micro de la Radio algérienne, que la délégation de son pays a fait face à «des tentatives visant à parasiter et à perturber le sommet». «Quand ils ont remarqué des signes de succès (du Sommet, ndlr), ils ont tenté le contrecarrer et de le faire échouer. Mais, Dieu soit loué, tout s’est bien passé», a-t-il enchaîné.

L’Algérie s’empresse de vanter le succès de la messe arabe restée évasive sur nombre de sujets cardinaux. «Ce qui témoigne du succès de l’Algérie dans l’organisation du Sommet arabe est le fait que le sommet est venu dans des circonstances régionales et internationales très complexes. Il n’est pas facile de tenir un sommet de cette taille, et dans cette circonstance internationale… les circonstances étaient également difficiles pour la délégation algérienne, car elle faisait face à des tentatives visant à perturber le sommet», a-t-il rappelé.

Abdelaziz Rahabi, ex-ministre algérien de l’Information et de la culture, s’est aussi permis de s’attaquer au Maroc. Dans une interview accordée à TSA, il a consacré une partie à la participation du Maroc au Sommet arabe, en s’attaquant au chef de la diplomatie du royaume. «Il faut éviter la tentation de réduire l’agenda diplomatique algérien à nos seules relations avec le Maroc qui a une diplomatie tout à fait insulaire que lui imposent ses seules frontières avec l’Espagne, l’Algérie et le Sahara occidental», a-t-il fustigé. Plus, il est allé jusqu’ à taxer le Maroc d’État «expansionniste», le comparant à Israël. «Sa diplomatie qui fait preuve d’arrogance ces dernières années est sans doute dopée en cela par la lettre de Trump et les relations diplomatiques avec Israël», a-t-il laissé entendre.

L’ancien responsable a relevé que «les Algériens ont fait preuve de sagesse et de mesure pour ne pas gêner la bonne marche du Sommet alors qu’en d’autres circonstances on l’aurait mis dans le premier avion». «La diplomatie n’est pas l’art de la provocation ni celui de la joue tendue», a-t-il ajouté.

Quant à l’invitation adressée par le roi Mohammed VI au président algérien, A. Rahabi a dit croire que pour Abdelmadjid Tebboune, «il est difficile de donner une réponse sérieuse à une offre qui ne l’est ni dans la forme ni dans le fond».

Les accusations algériennes contre le Maroc d’avoir tenté de faire échouer le 31ème Sommet de la ligue des Etats arabe ne sont pas nouvelles. Bien avant la tenue de ce conclave, des responsables algériens se sont relayés pour formuler des accusations similaires contre le Maroc, sans pour autant apporter la moindre preuve de ce qu’ils ont avancé. Tout cela donne à croire que le dégel entre les deux pays voisins n’est toujours pas à l’ordre du jour.

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