Toujours sur le plan diplomatique, il y a lieu de relever qu’Antony Blinken, Secrétaire d’État américain, a indiqué mercredi qu’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages, qui mettrait un terme à la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, est la meilleure façon de contenir la violence au Moyen-Orient, et que des progrès ont été faits dans les négociations au cours du mois et demi écoulé. « Nous savons tous qu’un cessez-le-feu est la meilleure chance que nous ayons de faire face à la crise humanitaire à Gaza, de répondre aux risques pour la stabilité régionale », a souligné le chef de la diplomatie américaine lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au Caire.
A.Blinken a affirmé que 15 paragraphes sur les 18 que contient l’accord ont été acceptés, mais que des questions devaient être résolues. Côté égyptien, force est de souligner que Le Caire a réaffirmé à Washington son refus catégorique de tout changement devant intervenir au niveau de la gestion des postes frontaliers avec Gaza en dehors de la présence palestinienne.
Tanja Fajon, ministre des Affaires étrangères de la Slovénie, a affirmé que le Conseil de sécurité de l’ONU devra être prêt à utiliser de nouveaux outils si le dialogue sur la crise dans la bande de Gaza ne se traduit pas par des actions. « Nous sommes au bord du gouffre », a-t-elle dit, en présidant, jeudi, une session au Conseil de Sécurité sur la Palestine, une solution à deux États, les colonies illégales israéliennes et le processus de paix. « Le risque que la région soit entraînée dans un conflit plus vaste est plus élevé que jamais. La récente escalade des tensions au Liban en est le signe le plus évident », a-t-elle relevé tout en rappelant que la dévastation et la souffrance se poursuivent à Gaza depuis près d’un an.
La diplomate a affirmé la nécessité première du respect du droit international pour trouver des solutions, notant que des violations sont observés dans ce domaine, et que ceci nuit à la réputation et la crédibilité des institutions. Elle a indiqué qu’il faut apporter des actions positives et concrètes aux tendances négatives. En ce sens, elle a exprimé sa satisfaction concernant l’adoption par l’Assemblé générale des Nations Unies, mercredi, de la résolution proposée par la Palestine, qu’elle a décrite comme « une feuille de route pour la paix. » A ses yeux, insiste-t-elle, « il faut respecter la demande de cessez-le-feu et de paix durable de la majorité des membres des Nations Unies ».
T. Fajon a souligné l’importance du courage et de la diplomatie pour une solution à deux États. Soulignant que le Conseil de Sécurité de l’ONU est l’organe le plus puissant pour la paix et la sécurité dans le monde, elle a insisté que « le dialogue ne doit pas seulement être limité à des paroles. Le dialogue doit aboutir à des actions significatives. Dans le cas contraire, le Conseil doit être prêt à ouvrir une nouvelle page et à faire usage de nouveaux outils », a-t-elle conclu.
Sur le terrain, il y a lieu de souligner que les massacres se déroulent toujours à ciel ouvert dans le centre de Gaza où l’armée sioniste a multiplié les raids aériens et le pilonnage sur les quartiers d’Al-Bureij et Nusseirat, à la périphérie de la ville de Gaza. La pression militaire sioniste se fait particulièrement sur ces zones pour tenter d’empêcher les tirs de roquettes contre les colonie israéliennes en dehors de l’enveloppe et assécher les sources hostiles desquelles les positions israéliennes sont ciblées quotidiennement tout le long du couloir de Netzarim. Des massacres ont ainsi été signalés dans la journée de jeudi par les Palestiniens.
En dépit des tueries de masse, la résistance palestinienne ne désarme pas. Ainsi, une opération spectaculaire a été menée aujourd’hui non loin de Rafah contre un convoi de véhicules de l’armée sioniste. Pas moins de 4 véhicules ont été atteint près de Hay Sultan, faisant des morts et des blessés parmi les soldats israéliens. Non loin de la zone, quatre militaires israéliens ont été tués et plusieurs autres blessés lors de combats qui ont eu lieu mardi à Rafah, dans le sud de Gaza, a annoncé l’armée israélienne. Dans le même incident au cours duquel les quatre soldats ont été tués, un officier et deux soldats du bataillon Shaked ont été grièvement blessés, et deux autres soldats du bataillon ont été modérément blessés. Lors d’un autre incident, un officier de l’unité de reconnaissance de la brigade Givati a été grièvement blessé par des tirs de RPG à Rafah mardi, a ajouté l’armée sioniste.
En Cisjordanie, un enfant palestinien est tombé en martyre et un jeune homme blessé par les balles de l’occupation israélienne contre le camp de Chouafat, au nord d’Al-Qods. Mais c’est à Qabatia, non loin de Jénine, que les combats ont été les plus rudes dans la journée de jeudi entre la résistance et l’armée sioniste. Cette dernière qui a encerclé deux écoles 5 heures durant a tiré sur de jeunes palestiniens. Le Croissant rouge palestinien fait état de 5 morts. L’armée sioniste a par ailleurs procédé à des dizaines d’arrestations…