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Elections turques : L’alternative à R.T. Erdogan se renforce

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Kemal Kiliçdaroglu, principal rival de Recep Tayyip Erdogan à l’élection présidentielle du 14 mai en Turquie, bénéficie d’un allié de poids : celui des Kurdes du HDP. À un peu plus de deux semaines du scrutin, le camp de l’opposition se renforce.
L’alternative à R.T. Erdogan se renforce

Le HDP, dont le candidat à la présidentielle de 2018 avait terminé troisième avec 8,4% des suffrages exprimés, est considéré comme le faiseur de rois du scrutin présidentiel. Fin mars, l’alliance de gauche pro-kurde Travail et liberté à laquelle le HDP appartient avait déjà apporté un soutien tacite à K. Kiliçdaroglu en renonçant à présenter un candidat à la présidentielle. Cette fois, il s’agit d’un soutien officiel, d’une consigne de vote même. Un appel d’autant plus important que le scrutin s’annonce serré, selon nombre d’observateurs. L’électorat du HDP, en général assez discipliné, a une bonne opinion du rival de R.T. Erdogan, d’autant plus qu’il est considéré comme plus ouvert sur la question kurde.

« Nos objectifs coïncident (…). C’est pourquoi nous avons décidé de soutenir Kiliçdaroglu », a affirmé le co-président du HDP, Mithat Sancar, dans un entretien publié vendredi par le quotidien Sözcü. « Pour sortir le pays de cette obscurité, il nous faut nous débarrasser de ce régime dominé par un seul homme », a-t-il ajouté. L’objectif du HDP est clair : assurer la victoire de K. Kiliçdaroglu dès le premier tour, le 14 mai. Car ce jour-là, il y aura en fait deux élections : une présidentielle et des législatives à un seul tour. Si le pouvoir l’emporte aux législatives et que la présidentielle nécessite un second tour, l’opposition estime que K. Kiliçdaroglu aura moins de chances de l’emporter. R.T. Erdogan pourra en effet attiser les craintes d’instabilité entre un président et un Parlement de bords politiques opposés. L’hypothèse d’un second tour est réelle, car le président sortant n’affrontera pas un, mais trois candidats d’opposition le 14 mai.

Le HDP est accusé par le gouvernement turc d’être lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe armé qualifié de « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux. Selahattin Demirtas, sa figure de proue, est lui-même emprisonné depuis fin 2016 pour « propagande terroriste ». Sous le coup d’une menace d’interdiction, le parti pro-kurde présentera des candidats aux élections législatives sous la bannière du Parti de la gauche verte.

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