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Elections générales au Gabon : Des Gabonais dénoncent le parti-pris de l’ambassadeur à Rabat

Près de 5 000 ressortissants du Gabon ont signé une pétition appelant à la démission « immédiate » de Sylver Aboubakar Minko-Mi-Nseme, ambassadeur de leur pays au Maroc.
Elections générales au Gabon : Des Gabonais dénoncent le parti-pris de l’ambassadeur à Rabat

La veille, des heurts sont survenus à l’intérieur et devant l’ambassade à Rabat, concernant les opérations de vote pour l’élection présidentielle au Gabon, tenue samedi. Consultée dimanche après-midi par l’AFP, la pétition évoque la « responsabilité présumée » du diplomate dans le tripatouillage des urnes.

Cités également par l’agence de presse, des témoins sur place indiquent que les heurts sont survenus samedi soir entre des forces de l’ordre marocaines et des ressortissants du Gabon, parmi ceux qui ont tenté ou se sont introduits dans l’ambassade pour assister au dépouillement du vote. Le scrutin oppose le président sortant Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, à son principal rival, Albert Ondo Ossa, qui dénonce des « fraudes ».

« Nous avons manifesté notre volonté d’assister au dépouillement à l’intérieur de l’ambassade car nous soupçonnions des irrégularités. Nous demandions à entrer, ils nous en ont empêché, nous avons alors forcé l’accès », a déclaré à l’AFP un des Gabonais présents samedi.

« L’ambassade a fait appel aux forces de l’ordre marocaines pour nous repousser et dégager la partie avant du bâtiment. C’est à ce moment-là que les confrontations ont éclaté », a souligné à la même source un autre témoin, étudiant gabonais. Des vidéos non authentifiées montrent les confrontations, lors desquelles certains manifestants ont jeté des chaises.

Pour sa part, l’ambassade du Gabon au Maroc n’a communiqué ni sur les incidents, ni sur les résultats du dépouillement. Des témoins indiquent que certaines personnes ont été arrêtées puis remises en liberté, dimanche, tandis que d’autres seraient encore en détention. Les autorités marocaines n’ont ni confirmé ni infirmé les interpellations.

Au Gabon, les électeurs restent dans l’expectative. Samedi, le gouvernement a annoncé la fermeture des bureaux de vote, un couvre-feu et la suspension de l’accès à Internet, pour « parer à la propagation d’appels à la violence ».

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