Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération représentante, a fait un point de situation sur les derniers préparatifs du sommet. Elle a ainsi fait savoir que vingt-trois pays ont demandé à adhérer au BRICS. Dans la liste extensive ainsi dévoilée, on y trouve l’Algérie, l’Argentine, le Bangladesh, le Bahreïn, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Egypte, les Emirats arabes unis, l’Ethiopie, le Honduras, l’Indonésie, l’Iran, le Kazakhstan, le Koweït, le Maroc, le Nigeria, la Palestine, l’Arabie saoudite, le Sénégal, la Thaïlande, le Venezuela et le Vietnam. En outre, selon la ministre, beaucoup d’autres pays ont effectué des tentatives d’« approche informelle » pour intégrer le club.
Pas moins de 69 dirigeants ont été invités à assister à des événements connexes, montrant l’intérêt croissant pour le bloc. La Russie y sera représentée par Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie.
N. Pandor voit dans cet intérêt « la reconnaissance que la voix des BRICS est la championne des intérêts du Sud global ». « Nous avons eu des échanges entre ministres des Affaires étrangères », a-t-elle évoqué, reconnaissant des divergences quant à l’élargissement. « Nous sommes d’accord sur le fait que ce sont les ministres des Affaires étrangères qui acceptent ou non l’élargissement, mais le dernier mot revient aux chefs d’Etat », a-t-elle ajouté.
Si la démarche marocaine auprès de cet ensemble qui a le vent en poupe a été des plus discrètes, aucune déclaration officielle n’a encore été faite à ce sujet, tel n’est pas le cas du voisin de l’Est. En effet, les dernières nouvelles assurent que l’Algérie espère obtenir un coup de main de l’Inde pour intégrer la Nouvelle banque de développement (NDB), institution financière du groupe, en faisant valoir une mise de départ de 1,5 milliard de dollars. Laaziz Faid, ministre des Finances, s’est entretenu dans ce cadre avec Gauray Ahwalia, ambassadeur indien auprès d’Alger, à ce sujet. Sollicitant depuis des moins son intégration au bloc, l’Algérie cherche aussi à intégrer par la grande porte la Nouvelle banque de développement (NDB), institution créée par le groupe pour financer ses projets et servir d’alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI).
Abdelmadjid Tebboune, chef d’Etat algérien, avait déclaré début mai qu’entrer dans le groupe pourrait être bénéfique au développement algérien, insistant auprès de Vladimir Poutine, maitre du Kremlin avec lequel il s’est entretenu en marge du Forum international économique de Saint-Pétersbourg, sur la nécessité d’accélérer les démarches.
La question de l’extension du groupe sera l’un des sujets du prochain sommet des BRICS, en Afrique du Sud. Un document pour en fixer les modalités est en cours de finalisation. Brasilia, qui semblait rétif à un élargissement selon des informations de Reuters, y est quand même disposé. Luiz Inacio Lula, da Silva, Président brésilien, s’est déclaré prêt à chercher « un consensus sur les nouveaux membres ».