Le ministère piloté par l’istiqlalien Nizar Baraka a souligné que la sécheresse persistante, aggravée par les changements climatiques, entraîne des répercussions dramatiques sur l’agriculture, les ressources animales, l’économie, et plus largement sur l’ensemble de la société marocaine.
Parmi les préoccupations les plus urgentes figure l’épuisement des nappes phréatiques. La rareté des précipitations dans certaines régions du pays a considérablement réduit le renouvellement des eaux souterraines, compromettant leur durabilité. Selon le ministère, certaines nappes enregistrent une baisse annuelle de 4 mètres, un chiffre alarmant qui a poussé le gouvernement à adopter des mesures rigoureuses pour préserver ces ressources vitales.
Le ministère a également mis en lumière la diminution drastique des eaux de surface, avec un avertissement clair : rivières et lacs risquent de s’assécher partiellement ou totalement durant les périodes prolongées de sécheresse, réduisant ainsi l’accès à l’eau douce pour divers usages.
En seulement six ans, le volume des eaux de surface au Maroc a chuté de manière spectaculaire, passant de plus de 15 milliards de mètres cubes à seulement 4,87 milliards aujourd’hui. La pénurie d’eau met en péril les cultures et l’élevage, forçant le Maroc à adopter des mesures d’urgence pour la campagne agricole en cours. Parmi celles-ci, la réduction des superficies cultivées, l’irrigation localisée, et la construction de barrages collinaires destinés à l’approvisionnement en eau du bétail.
La qualité de l’eau est également en jeu. Avec la baisse des niveaux d’eau, les rivières et lacs risquent une dégradation environnementale, marquée par une augmentation de la concentration des polluants et une diminution de la biodiversité. « MAA DIALNA » a souligné que cette dégradation est l’une des nombreuses conséquences de la crise actuelle.
Au-delà des impacts environnementaux, la pénurie d’eau menace également de détériorer les conditions socio-économiques du pays, qui dépend fortement de ses ressources hydriques pour l’agriculture, l’industrie, et le tourisme. Pour contrer ces défis, le Maroc a lancé un ensemble de mesures destinées à gérer de manière plus efficace ses ressources en eau. Ces initiatives incluent la construction de nouveaux barrages, l’interconnexion des bassins hydrographiques, la gestion rationnelle des eaux souterraines, et la préservation des nappes phréatiques.
En parallèle, le gouvernement met l’accent sur la mobilisation des ressources en eau et la promotion de l’économie d’eau, notamment dans le secteur de l’irrigation. Le développement de ressources hydriques non conventionnelles, telles que le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées, est également en pleine expansion pour répondre à cette crise. Tout cela se réalise en mode « réactif » et non pas « proactif » comme l’exigerait toute stratégie porteuse…