« J’ai été en contact avec le Front Polisario. J’ai pu leur garantir, que sous mon mandat, cela n’arrivera jamais. Il n’y aura pas d’erreur de ce type dans une publication du BOE relevant de mon département, et le Front Polisario le sait parce que j’en ai discuté avec eux », a promis E. Urtasun.
Pour rappel, le Polisario avait enjoint au ministre espagnol de corriger la « référence inappropriée » parue au BOE.
Le ministre a affirmé aussi que « le Sahara occidental n’est pas le Maroc, le droit international est catégorique à cet égard. La position de Sumar concernant la question du Sahara occidental est bien connue. Nous défendons l’autodétermination du peuple sahraoui ». plus, il s’est déclaré disposé à ouvrir une antenne de l’institut Cervantes dans les camps de Tindouf, même si cette décision relève plutôt des compétences du ministère des Affaires étrangères. « Toute mesure que nous, au ministère de la Culture, pouvons prendre pour améliorer les conditions de vie dans les camps de Tindouf, l’accès à la culture, ou la défense, du point de vue culturel, de la cause sahraouie, le Front Polisario m’aura à ses côtés », a-t-il assuré.
Il y a lieu de rappeler que le ministre pris du poids lors de l’assemblée constituante de la coalition d’extrême gauche, Sumar, tenue samedi. Les participants au conclave ont élu les membres de la direction du parti. Sans surprise, Yoland Diaz, 2e vice-présidente du gouvernement, ministre du Travail, a été portée à la tête de la formation, avec 81,56% des voix. Elle sera épaulée dans ses fonctions, notamment par E. Urtasun et Íñigo Errejón, porte-parole de Sumar à la Chambre basse du Parlement.
Par contre, Tesh Sidi, députée d’origine sahraouie, ne figure pas sur la liste de la nouvelle direction du parti composée de près de 80 personnes. Pour rappel, la Sahraouie était placée 3e sur la liste de Sumar aux législatives anticipées du 23 juillet, créant ainsi la surprise alors que d’illustres noms de l’extrême gauche en Espagne n’ont pas eu ce privilège. Ainsi, I. Errrejón, ancien n°2 de Podemos avant de rompre avec Pablo Iglesias en créant en 2019 sa formation « Mas Pais », avait été placé en 4e position. Il en est allé de même pour Ione Belarra, actuelle secrétaire générale de Podemos, qui avait hérité de la 5e place.
Sur la plateforme X, T. Sidi a peu suivi les travaux de l’assemblée constituante de Sumar, se limitant à reposter un message de Y. Diaz, diffusé la veille de la réunion du samedi, et à faire cas du slogan du conclave.