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Durabilité : La diplomatie marocaine se distingue à l’ONU

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, jeudi, une résolution historique portée par le Maroc et quatre autres pays, reconnaissant l’accès à un environnement propre, sain et durable comme un droit humain universel.

Initiée par le Maroc, le Costa Rica, les Maldives, la Slovénie et la Suisse, cette résolution a reçu le soutien de 161 Etats membres alors que 8 se sont abstenus.

L’adoption de ce texte, fruit d’un travail de négociations inclusif et de longue haleine, consacre le rôle du Maroc en tant que catalyseur des efforts multilatéraux en faveur des droits humains universels.

La résolution fait suite à un texte similaire adopté l’année dernière par les 47 Etats membres du Conseil des droits de l’Homme à Genève, et consacre une reconnaissance universelle à ce droit, à travers son adoption par l’Assemblée Générale de l’ONU à New York. Elle appelle les États membres, les organisations internationales et les entreprises à intensifier leurs efforts pour garantir un environnement propre, sain et durable pour tous.

António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, s’est félicité de cette décision « historique », saluant une évolution marquante qui démontre que les États membres peuvent s’unir dans la lutte collective contre la triple crise planétaire que sont le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution. “La résolution contribuera à réduire les injustices environnementales, à combler les lacunes en matière de protection et à donner des moyens d’action aux personnes, en particulier celles qui se trouvent dans des situations vulnérables, notamment les défenseurs des droits de l’Homme en matière d’environnement, les enfants, les jeunes, les femmes et les peuples autochtones”, a-t-il déclaré dans un communiqué publié par son bureau du porte-parole. A.Guterres a ajouté que cette décision aidera également les États membres à accélérer la mise en œuvre de leurs obligations et engagements en matière d’environnement et de droits de l’Homme, relevant que la communauté internationale a accordé une reconnaissance universelle à ce droit et “nous a rapprochés de sa concrétisation pour toutes et tous”.

L’adoption de la résolution “n’est qu’un début”, a-t-il dit, en exhortant les nations à faire de ce droit nouvellement reconnu “une réalité pour toutes et tous, partout”.

Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, a également salué la décision historique de l’Assemblée et s’est fait l’écho de l’appel du Secrétaire général à une action urgente pour sa mise en œuvre. “Aujourd’hui nous vivons un moment historique, mais le simple fait d’affirmer notre droit à un environnement sain ne suffit pas. La résolution de l’Assemblée générale est très claire : les États membres doivent mettre en œuvre leurs engagements internationaux et intensifier leurs efforts pour le concrétiser. Nous subirons toutes et tous les effets bien pires des crises environnementales si nous ne travaillons pas ensemble pour les éviter collectivement dès maintenant”, a-t-elle déclaré.

Le texte, désormais coparrainé par 117 pays, note que le droit à un environnement propre, sain et durable est lié au droit international existant et affirme que sa promotion passe par la mise en œuvre intégrale des accords multilatéraux sur l’environnement.

Il reconnaît également que l’impact du changement climatique, la gestion et l’utilisation non durables des ressources naturelles, la pollution de l’air, de la terre et de l’eau, la mauvaise gestion des produits chimiques et des déchets, et la perte de biodiversité qui en résulte, interfèrent avec la jouissance de ce droit – et que les dommages environnementaux ont des implications négatives, directes et indirectes, sur la jouissance effective de tous les droits de l’Homme.

Tout en remerciant le Maroc et les quatre autres initiateurs de cette résolution, David Boyd, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’Homme et l’environnement, a souligné que cette décision historique de l’Assemblée générale va modifier la nature même du droit international des droits de l’Homme.

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