« Vous serez surpris d’apprendre que nous sommes en accord avec le rapport du CESE concernant le projet de loi organique sur le droit de grève », a fait valoir, jeudi, Y. Sekkouri lors de la présentation des réalisations de son ministère et du budget sectoriel Le ministre a par ailleurs informé les partenaires sociaux de cette position, affirmant que l’objectif est de produire une loi organique équilibrée, conforme aux valeurs constitutionnelles et respectueuse des recommandations du CNDH. Il a souligné que le projet de loi avait fait l’objet de plus de 22 mois de consultations intenses, illustrant la complexité et l’importance du sujet.
Il a également rappelé l’accord d’avril 2024, dans lequel il était stipulé que la question du droit de grève serait abordée lors de la session du printemps, en concertation avec les syndicats. Cependant, un nouvel élément est venu enrichir le débat : l’opposition a sollicité les avis du CESE et du CNDH pour encadrer la discussion. Le ministre a précisé qu’il s’était lui-même déplacé auprès du CESE, montrant la volonté du gouvernement d’interagir et de répondre aux propositions, à condition qu’elles soient bien définies.
Face aux réticences de certains députés, opposés à la discussion sur le droit de grève durant l’examen du budget sectoriel, le ministre a clarifié que « cette question est en réalité une des réalisations marquantes de son ministère et sera débattue plus en profondeur lors des discussions à venir ».
Sur le plan du dialogue social, le ministre a évoqué des avancées notables. « Nous avons franchi des étapes importantes dans le dialogue social, permettant de résoudre de nombreux problèmes dans le pays. Certes, il reste encore des défis à surmonter, mais en 30 mois, un nombre significatif de problèmes a été réglé », a-t-il dit. Le responsable a également rappelé les acquis majeurs de ce dialogue, obtenus grâce aux efforts du gouvernement et aux ressources disponibles. Parmi eux, une augmentation de 1.000 dirhams pour les fonctionnaires, une hausse du salaire minimum, des réformes fiscales sur l’impôt sur le revenu, offrant un meilleur pouvoir d’achat et des augmentations de salaire, avec une exonération pour les revenus inférieurs à 6.000 dirhams. Ces avancées, selon le ministre, incarnent l’engagement du gouvernement en faveur d’un dialogue social constructif et de l’amélioration des conditions de vie.