La diplomatie algérienne était prompte à réagir aux textes approuvés par l’instance exécutive de l’ONU, portant sur la question du Sahara occidental. En 2019, l’Algérie avait qualifié la résolution 2494, adoptée le 31 octobre cette année-là, « de texte déséquilibré et non unanime ». Le même rejet a été constaté, le 29 octobre 2022, suite à la publication de la résolution 2654, qui ne mentionne pas « la décolonisation du territoire », avait estimé alors la diplomatie algérienne.
Quant aux médias algériens, ils observent en majorité la même attitude. Les rares supports qui ont traité la résolution 2703 se sont limités à publier sa teneur.
Si le ministère algérien des Affaires étrangères n’a pas encore communiqué sa position sur ce sujet, le Comité national algérien de solidarité n’a pas manqué de réagir en lançant un appel à la « décolonisation du Sahara occidental avec la participation de l’Union africaine ».
Pour mémoire, le 30 octobre, le Maroc s’était félicité de l’adoption, par le Conseil de sécurité de l’ONU, de la résolution 2703. Si le Polisario a vite réagi en condamnant la résolution onusienne, l’Algérie développe toujours la même rhétorique en revendiquant le statut d’« observateur » dans le conflit factice qu’elle alimente et réclame des « négociations directes entre le Maroc et le Polisario ». Démarche ignorée, une fois de plus, par l’instance exécutive de l’ONU.