En mars dernier, le Comité conjoint 6+6 a été formé par six membres de la Chambre des représentants libyenne et six autres du Conseil d’Etat, dans le but de préparer ce cadre légal. Au Maroc, le comité a entamé ses pourparlers à Bouznika pour poser les bases permettant la tenue du scrutin législatif et présidentiel en 2023, conformément à une feuille de route annoncée par Abdoulaye Bathily, envoyé spécial de l’ONU depuis le mois de février.
Afin de ne pas compromettre la cérémonie de signature, selon la même source, des instructions fermes ont été données pour que les résultats de ces pourparlers ne soient communiqués en aucun cas, du moment que le processus est en cours et que ses conclusions seront rendues officielles. Le 24 mai dernier, le comité a annoncé ne pas être parvenu à un accord, lors d’une réunion déjà tenue au Maroc.
Dans ce contexte, 54 membres du Haut Conseil d’Etat et 61 parlementaires ont précédemment annoncé leur rejet des conclusions de la commission. Avant cette réunion-là, Abdullah Blehaq, porte-parole officiel de la Chambre des représentants libyenne, a déclaré qu’une précédente rencontre avait pourtant montré une certaine « convergence de points de vue entre les membres de la commission des lois électorales ».
La réunion de Bouznika s’inscrit ainsi dans le prolongement de la série des rencontres abritées par le Maroc, en vue d’approfondir le dialogue sur les voies possibles pour mener au règlement de la crise en Libye.
Ces réunions ont précédemment donné lieu à des accords pour un règlement, notamment l’accord de Skhirat (2015), ou encore celui entre Akila Saleh et Khaled al-Michri en octobre 2022.