D. LeBlanc a accusé Ansarullah d’avoir commis des « actes d’extrémisme violent et de terrorisme ». « Nous continuerons à prendre des mesures pour freiner la propagation de ces activités à l’échelle internationale et pour empêcher les menaces contre le Canada, ses citoyens et ses intérêts à travers le monde. »
Le gouvernement canadien a publié un communiqué prétendant qu’Ansarullah était un « groupe terroriste » impliqué dans des « actes d’insurrection » depuis le début des années 2000. Il a allégué que le mouvement avait tenté de « renverser » les anciens responsables du Yémen, notamment l’ancien président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a démissionné en 2014 à la suite d’un conflit politique et s’est enfui en Arabie saoudite un an plus tard, après quoi Ansarullah s’est mis à gérer les affaires du Yémen en l’absence d’une administration fonctionnelle.
Le communiqué a également souligné les opérations anti-israéliennes du mouvement, qui ont notamment ciblé les navires israéliens ainsi que les navires qui transportent des marchandises, notamment des armements militaires vers la Palestine occupée. A noter que le groupe de résistance yéménite vise par ses opérations à accroître la pression économique sur Tel-Aviv pour qu’il mette fin à sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza qui a jusqu’à présent coûté la vie à au moins 44.000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
Par ailleurs, Ottawa a accusé Ansarullah d’entretenir des « liens étroits » avec le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et le mouvement de résistance libanais Hezbollah. Le gouvernement canadien a déjà inscrit les noms du CGRI et du Hezbollah sur la liste des « entités terroristes », en dépit de leur contribution indispensable à la lutte contre le terrorisme soutenu par l’étranger dans la région.