La mission est avortée, puisque les deux pénalistes ont été interdites de descendre de l’avion. Elles ont ainsi rebroussé chemin vers les Iles Canaries.
I. Miranda a affirmé, dans des déclarations à EFE, qu’elles avaient informé du projet de leur visite à Laâyoune auprès de José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, ainsi que la présidence du gouvernement espagnol. Et d’ajouter qu’elles exigent, désormais, du gouvernement de Pedro Sánchez de se prononcer sur l’attitude du Maroc envers les observateurs des droits humains souhaitant se rendre à ce qu’elle a qualifié d’« ancienne colonie espagnole », selon ses propres mots.
Pour rappel, l’avocate I. Miranda, ancienne conseillère communale du Parti Nouvelle Canarie, avait accusé les membres du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), organisation dissidente du Polisario, de travailler pour les services de renseignements du Maroc.
Les autorités marocaines à Laâyoune ont expulsé, le 15 mai dernier, l’Italien Roberto Cantoni, chercheur à l’université de Barcelone qui « voulait effectuer des recherches sur les conséquences des installations d’énergies renouvelables » sur la population locale. Le 18 avril, le même sort a été réservé à Elise Taullet, avocate française des détenus du groupe Gdim Izik.