Le Royaume est le 6ème pays arabe à investir dans les technologies de désalinisation, pour produire de l’eau douce à partir de l’eau de mer. Le pays peut compter sur ses larges côtes atlantiques et méditerranéenne pour installer plusieurs projets de dessalement de l’eau pour assurer sa sécurité en eau potable.
Selon un rapport de BNC Intelligence de 2023, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord représentent environ 48% de la production mondiale quotidienne d’eau dessalée. Actuellement 39,3 milliards de dollars sont investis dans la région MENA en projets de dessalement de l’eau. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les deux pays qui investissent le plus, étant donné leur climat aride et leur ressources limitées en eau. Les deux pays totalisent 14,58 milliards de dollars et 10,28 milliards de dollars de projets, respectivement.
Après l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, viennent la Jordanie, l’Egypte et Oman en tête des pays qui investissent le plus en projets de dessalement de l’eau, autant pour des projets en cours ou futurs. Le Maroc vient en 6ème position avec un total de 2,37 milliards de dollars investis, devant la Tunisie avec 0,95 milliard, l’Algérie avec 0,21 milliard et le Koweït avec 0,13 milliard.
Pas moins de 5 grands projets lancés ou en phase de lancement ont été retenus dans cette nouvelle stratégie de dessalement. Les projets concernent la région du Grand Casablanca, la région d’Agadir, l’Oriental, et le Sahara à travers deux stations à Laâyoune et Dakhla. La station du Grand Casablanca, sera la plus grande en capacité, et sera certainement la plus grande d’Afrique grâce à une capacité de 200 millions de m3 par an extensible à 300 millions de m3. Le démarrage des travaux est prévu pour juin 2023.
Les projets ont pris en compte les besoins immédiats et futurs des régions marocaines qui nécessitent ces investissements, notamment pour la région d’Agadir considérée comme le cœur de l’agriculture marocaine qui fera également de l’épuration des eaux usées, ou encore la région de l’Oriental, connue pour son aridité. Idem pour le Sahara qui disposera, à terme, de deux stations avec l’extension de celle de Laâyoune et la création d’une station fonctionnant uniquement à l’énergie verte à Dakhla.