« Il y a des dizaines de pétroliers en provenance de la Russie qui sillonnent la mer Baltique, traversent la Manche et le Détroit de Gibraltar pour attendre d’autres navires et procéder au déchargement » dans la zone entre l’Espagne et le Maroc, prévient le collectif « Verdemar Ecologistes en Action ».
Les écologistes ont constaté la présence, en ce début de semaine, de « trois navires en provenance des ports d’Ust-Luga Anch et de Primorsk (Russie) au large de Sebta en attente de déchargement de carburant ». Ces activités « sont interdites par l’Union européenne », rappelle la même source. Et de préciser qu’ils ont déjà averti le ministère espagnol des Affaires étrangères sur ce sujet mais déplorent l’absence de réponse de la part du département de José Manuel Albares.
La Convention de Marpol de l’Organisation maritime internationale, adoptée en 1973, stipule que les transferts de carburant dans les Zones Economiques Exclusives doivent être communiqués à l’Etat côtier, rappelle un communiqué de « Verdemar Ecologistes en Action ».
En outre, un embargo a été décrété par l’Union européenne, le 5 février, sur les produits pétroliers raffinés russes. Depuis, la Russie contourne cette décision en mettant le cap sur la zone située entre le Maroc et l’Espagne, devenue un hub pour la distribution de son pétrole vers les pays n’ayant pas adhéré aux sanctions des Vingt-Sept. Des acteurs industriels au Maroc profiteraient de cette situation