« Dix avions sont prêts à utiliser ce type d’armes. À partir du 3 avril, nous commencerons à former les équipages et le 1er juillet, nous terminerons la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie » a déclaré V. Poutine. Le président russe a expliqué que d’une part que Moscou ne violait pas ses engagements internationaux en matière de non-prolifération, et d’autre part, que les États-Unis déployaient depuis des décennies leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés.
Des propos qui font suite à la volonté britannique de livrer à l’Ukraine des obus à uranium appauvri. Un sujet sur lequel le maitre du Kremlin a également tenu à apporter quelques précisions. La Russie a de quoi répondre. « Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d’obus de ce type que nous n’utilisons pas pour l’instant », a prévenu le président russe. Des propos tenus quelques jours après avoir dit, dans sa déclaration commune avec le président chinois Xi Jinping, qu’une guerre nucléaire ne devait pas être déclenchée, car il ne pouvait y avoir de vainqueur.
La Russie a pris la Biélorussie en « otage nucléaire », a estimé dimanche l’Ukraine à la suite de l’annonce par V. Poutine de ce déploiement d’armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié. L’Ukraine a aussi appelé dimanche à organiser une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU et exhorté les Occidentaux et la Chine à mettre fin au « chantage nucléaire » russe. Le gouvernement allemand a dénoncé de son côté « une nouvelle tentative d’intimidation nucléaire » de la part de la Russie.