« Il faut avancer malgré ces polémiques mais enfin sans en rajouter », a déclaré Emmanuel Macron en conférence de presse sur la politique africaine de la France. Il revenait ainsi sur les nombreuses polémiques et d’attaques médiatiques nourries de part et d’autre alors que l’atmosphère entre Rabat et Paris était considérée comme surchargée, voire électrique.
L’hôte de l’Elysée a affirmé que sa volonté était de « vraiment d’avancer avec le Maroc », affirmant que le Roi Mohammed VI « le sait » et qu’ils ont eu « plusieurs discussions » à ce sujet. Et a ajouté, pour rassurer l’opinion publique française, que « les relations personnelles (avec le Roi Mohammed VI, ndlr) sont amicales, elles le demeureront ».
Revenant sur le sujet des attaques médiatiques et de la tension favorisée par le vote du Parlement européen d’une résolution condamnant le Maroc pour non-respect des droits humains, E. Macron s’est défendu que le gouvernement français soit impliqué. « Les scandales au Parlement européen, les sujets d’écoutes qui ont été révélés par la presse. Est-ce que c’est le fait du gouvernement de la France ? Non. Est-ce que la France a jeté de l’huile le feu ? Non », a-t-il expliqué, en dénonçant les « gens qui essayent de monter en épingle des péripéties ».
Pour lui, les deux pays doivent avancer malgré ces polémiques, expliquant que la jeunesse a besoin « qu’on bâtisse des projets et qu’on avance ».
Concernant la question de l’équilibre entre le Maroc et l’Algérie pour la France, E. Macron a souligné sa volonté de faire preuve de plus de sincérité et de traiter les choses de manière pragmatique. « J’essaie de réengager avec le plus de sincérité possible les choses et de la même manière, c’est à dire de manière pragmatique, avec les sociétés civiles, dans un dialogue des deux rives », a-t-il affirmé.