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Défense : Le Maroc se cherche une position dans l’industrie

Pas moins de 12 000 migrants ont été secourus par la marine royale dans les eaux marocaines de Méditerranée comme de l’Atlantique entre janvier et septembre de cette année, a déclaré Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de l'administration de la Défense nationale. Face aux députés, il a aussi fait grand cas de l’industrie militaire que développe le pays.
Le Maroc se cherche une position dans l’industrie

Ces chiffres ont été communiqué lors d’une récente réunion, à huis clos, avec les membres de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Chambre des représentants à l’occasion du débat sur le projet de loi de finances 2023.

Le ministre a ajouté que les forces armées royales (FAR) et la gendarmerie royale ont arrêté plus de 56 000 migrants irréguliers au cours des neuf premiers mois de 2022, rapporte l’agence EFE. Le ministre a ajouté qu’environ 50 000 militaires marocains ont été mobilisés pour surveiller en permanence les frontières.

Le responsable a noté que les troupes des FAR et de la Gendarmerie royale déploient des «efforts continus» et assurent «une surveillance permanente» pour lutter contre la migration irrégulière par la consolidation des moyens humains et techniques pour la surveillance de la frontière et le sauvetage en mer.

Industrialisation rampante

Après avoir mis en place, fin juillet 2021, le cadre juridique à l’émergence d’une industrie locale d’armement, le Maroc prévoit d’entrer dans le club des fabricants d’armes, a par ailleurs souligné A. Loudiyi.

Il a souligné lors de cette réunion que la loi n°10-20 relative aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions, a pour objectif de «renforcer l’indépendance progressive du royaume» en matière d’armement et «la création de postes d’emploi».

Dans un premier temps, le Maroc vise l’instauration «d’une industrie des armes et des munitions», «la fabrication de drones, capables de mener des opérations de renseignements, de surveillance et des attaques armées» et la «maintenance des avions militaires». Sur ce dernier volet, le Maroc a scellé récemment un partenariat avec le groupe aérospatial belge Orizio pour la création d’un centre de maintenance d’avions militaires à l’aéroport de Benslimane.

Quant à la construction de drones au royaume, ce point était inscrit dans le protocole d’accord militaire conclu, le 24 novembre 2021 à Rabat, entre le Maroc et Israël.

A. Loudiyi avait souligné, en novembre 2019, devant les députés, «l’ambition du Maroc à développer la maintenance des équipements militaires en imposant, dans la mesure du possible, à ses fournisseurs de s’engager à transférer la technologie de maintenance des équipements acquis par les services des Forces armées royales».

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