Jacob Zuma aura passé tout juste un peu plus d’une heure à la prison d’Estcourt, à l’est du pays, avant d’être autorisé à rentrer chez lui. Il a, en fait, été l’un des premiers détenus à bénéficier d’un nouveau programme de remise de peine pour les délinquants « non violents » mis en place pour décongestionner les prisons sud-africaines, alors que les autorités déplorent un taux d’occupation de 143%.
Une décision dont s’est félicité l’ANC, parti au pouvoir, mais qui représente une « honte absolue » pour le principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, qui dénonce « une combine élaborée, conçue uniquement pour laisser un seul homme sortir de prison. » Alors que beaucoup s’étonnent en effet de la coïncidence qui fait que ce programme est mis en place juste à temps pour J. Zuma, le ministre de la Justice a démenti tout stratagème, puisque, selon lui, plus de 9 000 Sud-Africains derrière les barreaux vont pouvoir bénéficier de ce même programme.
Selon sa fondation, J. Zuma se trouve désormais chez lui, dans sa résidence de Nkandla. Mais ses démêlés avec la justice sont loin d’être terminés. Le procès Thalès, dans lequel il est accusé de corruption, doit notamment reprendre mardi 15 août. Il est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de la part de Thalès autour d’un contrat d’armement avoisinant au total les trois milliards d’euros.