Le nouveau bilan établi par le ministère de la Santé établit à 39.363 martyrs le nombre de morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier. Un bilan en dessous des estimations faites par les experts militaires qui se basent sur la puissance de feu israélienne. En ce début de semaine, l’armée sioniste bombarde Tel Al Hawa où ses troupes tentent depuis 4 jours d’avancer dans la zone farouchement défendue par les combattants palestiniens. Dans cette zone proche du couloir de Netzarim, l’occupant tente de sécuriser ses arrières. Le gros des combats se déroulent dans le périmètre allant de Tel Al Hawa à Al-Sabra. Les zones de Béni Souheila et de Khan Younès ne sont pas épargnées non plus par le feu israélien. Là aussi, les combats font rage par intermittence. Plus au sud, du côté de Rafah, ville frontalière avec l’Egypte, de violents combats opposaient les résistants palestiniens aux forces israélienne d’assaut. Les combattant palestinien assurent avoir détruit un transport de troupe blindé de type Namer avec un missile chinois nommé « Flèche rouge ». C’est la deuxième fois où la résistance palestinienne fait état de ce missile dévastateur. L’armée sioniste bombardait cette ville au sud de l’enclave palestinienne. Dans le quartier Mesbah, un déplorait un mort et plusieurs autres blessés.
Devant cette situation, Einav Zangauker, mère de l’otage Matan Zanguaker qui est également une personnalité de premier plan dans la lutte en faveur du rapatriement des captifs, a accusé Benyamin Netanyahu d’empêcher tous les progrès vers un accord avec sa nouvelle proposition. « Il y a un accord sur la table et Netanyahu est en train de l’assassiner », a a-t-elle ajouté. La nouvelle proposition faite par les Israéliens affirme que l’armée sioniste ne quittera pas le passage de Philadelphie et contrôlera le passage frontalier de Rafah, assurera le filtrage des Palestiniens désireux de rejoindre le nord de l’enclave et conditionne l’élargissement de certains prisonniers palestiniens soit par leur transfert vers Gaza, soit leur éloignement de la Palestine.
La Douzième chaîne avait noté, mercredi, que B. Netanyahu tentait d’obtenir un engagement écrit de la part du président Joe Biden qui stipulera que les États-Unis soutiendront le droit d’Israël à reprendre les combats jusqu’à ce que les objectifs de guerre de l’État juif soient atteints – c’est la quatrième condition « non-négociable » qui a été présentée par le Premier ministre.
La dernière offre israélienne a été transmise à la Maison Blanche alors que B. Netanyahu mettait un terme à un déplacement aux États-Unis. Israël a relayé une nouvelle proposition dans le cadre des discussions portant sur un accord sur les otages détenus à Gaza, la transmettant à la Maison Blanche samedi, dans un contexte de pourparlers en cours avec le Hamas. Mais des sources qui se sont exprimées dans les médias israéliens ont indiqué que ces demandes récentes soumises par le Premier ministre israélien pourraient faire avorter les négociations.
Un haut-fonctionnaire israélien a semblé sceptique face à ces demandes, estimant que la proposition pourrait ne pas être seulement présentée au Hamas par les intermédiaires arabes. « Je doute du fait que cette proposition soit transmise au Hamas au vu des changements substantiels qui ont été apportés » par rapport à la proposition initiale, a-t-il commenté à la télévision israélienne. Le site d’information Walla a, lui aussi, cité des membres de l’équipe chargée de mener les négociations et a repris les réflexions faites par des responsables israéliens appartenant à l’establishment sécuritaire israélien – qui ont fait savoir qu’il était peu probable que le Hamas accepte ces nouvelles demandes, ce qui était susceptible d’entraîner une crise dans les discussions. Un membre de la délégation israélienne en charge des pourparlers a dit à Haaretz que la demande portant sur un mécanisme d’inspection qui empêcherait le retour des hommes armés dans le nord de l’enclave côtière était « un coup mortel porté aux négociations ». « L’establishment de la sécurité pourra tout à fait prendre en charge les défis sécuritaires sans ce mécanisme », a affirmé la source qui a ajouté que B. Netanyahu, avec ses demandes, « met en péril sans réfléchir la vie des otages ».
Cette nouvelle offre a été faite alors que David Barnea, chef du Mossad, devrait s’entretenir à Rome dans la journée de dimanche avec les médiateurs dans les pourparlers — le responsable de la CIA William Burns, le dirigeant des renseignements égyptiens Abbas Kamel et le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman al-Thani. Un responsable palestinien qui n’a pas été identifié a déclaré à la chaîne Kan que l’offre israélienne avait été établie « pour mettre des obstacles dans les pourparlers » et que, dans les faits, elle permettait à Israël de décliner l’offre sans avoir à le dire explicitement.
Entêtement israélien aveugle
Une organisation de défense des droits de l’homme basée à Genève déclare que les déplacements forcés ordonnés par Israël dans le sud de la bande de Gaza font partie de la guerre génocidaire du régime sioniste, entraînant la mort des Palestiniens.
Le 28 juillet, l’Observatoire euro-méditerranéen des Droits de l’Homme, Euro-Med, a publié un communiqué dénonçant les ordres d’évacuation forcée de l’armée d’occupation israélienne au nord de Rafah et au sud de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza. Selon l’Observatoire Euro-Med, ces actions témoignent de la volonté persistante d’Israël de commettre le crime de génocide dans la région, et ce, pour le 295e jour consécutif.
L’armée israélienne a ordonné samedi l’évacuation de plusieurs quartiers du sud de Gaza, le dernier d’une série d’ordres similaires qui ont contraint des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés à se déplacer une nouvelle fois. Le dernier ordre intervient une semaine après que l’armée israélienne a émis un ordre d’évacuation pour les parties orientales de Khan Younès avant de lancer une nouvelle invasion terrestre dans la ville peuplée autrefois désignée comme une « zone de sécurité » pour les Palestiniens déplacés.
L’Euro-Med a déclaré que les ordres d’évacuation du régime sioniste sont « des ordres de déplacement forcé qui constituent un crime contre l’humanité selon le Statut de Rome ». L’opération récente de déplacement forcé s’inscrit dans le cadre de la plus vaste campagne de déplacement forcé de masse qui a touché jusqu’à présent environ 2 000 000 de personnes dans la bande de Gaza, la plupart d’entre elles ayant été déplacées de force à plusieurs reprises, a déclaré Euro-Med.
L’organisation de défense des droits de l’homme a une fois de plus réitéré ses appels à une action internationale pour mettre fin au génocide du régime et à tous ses crimes de guerre à Gaza. Elle a déclaré que la communauté internationale doit prendre des mesures pour protéger les civils à Gaza et garantir le respect par ‘Israël’ du droit international et des ordonnances de la Cour internationale de Justice.
En Cisjordanie où la tension est à son comble, la même barbarie est en cours au détriment des Palestiniens. Le journal américain The Washington Post citant des médecins et des témoins rapporte que les Palestiniens subissent des violations mortelles dans les prisons israéliennes. Des prisonniers palestiniens agonisent à cause de la négligence dont les autorités pénitentiaires israéliennes font preuve à leur égard. Il a souligné en outre qu’un Palestinien est mort de l’éclatement de sa rate perforée par des côtes cassées lors d’un tabassage musclé mené par des gardiens de prison israéliens.