Le Service russe de renseignement extérieur (SVR) a indiqué lundi que les dirigeants britanniques voyaient une menace pour leurs intérêts dans le dialogue entre les États-Unis et la Russie. Le SVR affirme que Londres est contrarié par le fait que Donald Trump « mène un dialogue avec la Russie en tant que superpuissance et fait preuve de mépris à l’égard de ses alliés les plus proches ». Cela inclut personnellement le Premier ministre britannique Keir Starmer qui s’est senti « blessé » après la question du président américain sur la capacité des citoyens britanniques à s’opposer seuls à la Russie. En particulier, note le SVR, la partie britannique s’inquiète de l’échec possible de la stratégie de « dissuasion » de la Russie, « au centre de laquelle se trouve le contrôle de l’Ukraine ». « Selon l’évaluation des Britanniques, cet échec probable saperait les projets de création d’une « ceinture d’États limitrophes » russophobes et d’organisation d’un « blocus » maritime russe en Europe », a déclaré le communiqué de presse. Le bureau de presse du SVR a également déclaré que le Royaume-Uni, dans la situation actuelle, « comme à la veille des deux guerres mondiales du siècle dernier, joue le rôle de principal « instigateur » d’un conflit mondial», tandis que les citoyens du pays «comptent de nouveau rester à l’écart sur leur île ». « Le temps est venu de les révéler en plein jour et d’envoyer un message clair à la perfide Albion et à ses élites : vous allez échouer », conclut le SVR.
Par ailleurs, Moscou a décidé de retirer leur accréditation au deuxième secrétaire de l’ambassade du Royaume-Uni à Moscou, Alkesh Odedra, et au mari d’une autre diplomate britannique, Michael Skinner, en raison de soupçons d’espionnage, a rapporté le centre des relations publiques du Service fédéral de sécurité russe (FSB) le 10 mars. Selon le communiqué, les diplomates britanniques ont fourni de fausses données pour obtenir l’autorisation d’entrer en Russie, ce qui constitue une infraction à la loi russe. En outre, le FSB a relevé des signes de « travail de renseignement et de subversion » menaçant la sécurité de la Fédération de Russie.
D’après le rapport, les diplomates britanniques ont reçu l’ordre de « quitter la Russie dans les deux semaines ». À son tour, le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué un représentant de l’ambassade britannique à Moscou le 10 mars et a exprimé sa « vive protestation ». « Moscou ne tolérera pas les activités d’employés non déclarés des services secrets britanniques sur le territoire russe », a rapporté le site du ministère russe des Affaires étrangères, soulignant que dans cette affaire la Russie se fonderait sur « les intérêts de la sécurité nationale ».
Ce n’est pas la première fois que des diplomates britanniques sont expulsés de Russie pour avoir enfreint la législation russe et mené des activités de renseignement. En novembre dernier, le FSB a signalé que Wilkes Edward Pryor, deuxième secrétaire du département politique de l’ambassade britannique à Moscou, s’était également vu retirer son accréditation pour avoir fourni de fausses données personnelles afin de recevoir l’autorisation d’entrer en Russie. En septembre 2024, le Service russe a annoncé le retrait de l’accréditation de six membres du personnel de l’ambassade britannique, soupçonnés de mener des « activités de renseignement et de subversion » en Russie.