Le président élu des États-Unis a promis à plusieurs reprises qu’il mettrait fin au conflit ukrainien dans les « 24 heures » suivant sa prise de fonctions, mais n’a jamais expliqué comment. Interrogé sur un éventuel contact avec la partie russe dans le cadre de ses efforts, D.Trump a nié avoir eu une conversation à ce sujet avec Vladimir Poutine. Face à l’insistance de la présentatrice, visiblement sceptique, il a répondu : « Je ne veux rien dire à ce sujet. Je ne lui ai pas parlé. Je ne veux rien dire qui puisse entraver les négociations. » Dans un message publié plus tôt dans la journée sur sa plateforme Truth Social, le président élu avait appelé à un cessez-le-feu « immédiat » et à des négociations entre Moscou et Kiev. « Je connais très bien Vladimir. Il est temps d’agir. Je pense que la Chine pourrait également aider », a-t-il notamment écrit.
« Poutine a indiqué à plusieurs reprises que nous sommes prêts à négocier », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, rappelant que les conditions pour un « cessez-le-feu immédiat » avaient été énoncées par le président russe en juin dernier, mais que l’Ukraine avait refusé ces conditions et refuse toujours de négocier.
À noter que le régime de Kiev s’était retiré des négociations avec la Russie en avril 2022, annonçant cinq mois plus tard s’interdire d’entrer en pourparlers. Volodymyr Zelensky a pour sa part indiqué que son pays réclamait des « garanties de sécurité ». Le dirigeant ukrainien avait expliqué dans des déclarations antérieures que par « garanties de sécurité » pour l’Ukraine, il entendait uniquement l’adhésion du pays à l’OTAN. Mais selon les médias, D.T rump et son entourage s’opposent à une telle admission.
L’Ukraine « voudrait bien » conclure un accord de paix avec la Russie, a affirmé D. Trump après une rencontre avec V. Zelensky le 7 décembre à Paris. « Zelensky et l’Ukraine voudraient bien conclure un accord et mettre un terme à cette folie. Ils ont perdu 400 000 soldats et bien plus de civils. Il faut un cessez-le-feu immédiat et des négociations doivent commencer », a-t-il notamment déclaré, ajoutant que si le conflit n’était pas résolu, il pourrait se transformer « en quelque chose de bien plus grave et de bien pire ».
Selon Axios, D.Trump ne voulait pas rencontrer V.Zelensky à Paris, mais Emmanuel Macron l’a convaincu au dernier moment. « Ces derniers jours, Macron s’est efforcé de persuader Trump de tenir une réunion commune avec Zelensky. (…) La décision finale de tenir une réunion trilatérale a été prise peu avant la réunion », écrit le média américain.
Dans un message sur X, le locataire de l’Élysée a déclaré que la réunion était axée sur « une action commune pour la paix et la sécurité ». De son côté, le dirigeant ukrainien a qualifié sur X les discussions de « bonnes et productives », laissant sans commentaire la déclaration du nouveau président américain sur sa volonté de conclure un « accord avec la Russie » pour mettre fin « immédiatement » à la guerre. « Un cessez-le-feu sans garantie peut être rétabli à tout moment, comme l’a déjà fait Poutine », a par ailleurs écrit V.Zelensky sur Telegram, réaffirmant qu’il n’accepterait aucun accord de paix « sans garanties de sécurité ». « Lorsque nous parlons d’une paix effective avec la Russie, nous devons avant tout parler de garanties effectives de paix », a notamment déclaré le dirigeant ukrainien, dont le mandat s’est achevé en mai dernier. Réagissant aux propos de Donald Trump, D. Peskov, a rappelé que les conditions pour un « cessez-le-feu immédiat » avaient été énoncées par le président russe en juin dernier, mais que l’Ukraine avait refusé ces conditions et refuse toujours de négocier. « Zelensky a interdit les négociations avec les autorités russes. Il suffit que Zelensky annule son décret », a notamment déclaré D. Peskov. À noter que le régime de Kiev s’était retiré des négociations avec la Russie en avril 2022, annonçant cinq mois plus tard s’interdire d’entrer en pourparlers. Les déclarations de D. Peskov font écho à celles de D. Trump qui a déclaré ce 8 décembre : « Je connais très bien Vladimir. Il est temps d’agir. Je pense que la Chine pourrait également aider. » La Chine, avec le Brésil et d’autres pays du Sud global, a créé en septembre le groupe des « Amis de la paix » sur la crise ukrainienne, qui vise à promouvoir des pourparlers de paix.