Mbarek Outchrift, président du Forum Iffous, a confirmé que les corps d’un homme et d’une femme qui n’est pas encore identifiée avaient été retrouvés. Les victimes ont été emportés par crues, à près de 30 kilomètres de l’endroit où le bus est tombé. Les recherches se poursuivent pour retrouver une jeune femme de Douar Ighourten, dans la commune de Tagzmirt.
Le militant des droits humains a qualifié de « catastrophique » la situation après les crues de ces derniers jours. En plus des morts et des disparus, la région qui peine à briser son isolement avec des ponts effondrés a été durement touchée, comme le confirment les dégâts des maisons totalement ou partiellement effondrées, les têtes de bétail perdues, les cultures vivrières endommagées, dont les récoltes de dattes…
Les familles touchées souffrent en silence et n’ont pour soutien que l’élan solidaire des enfants du cru. M. Outchrift rappelle que « les habitants qui vivent près des vallées entourant la région de Tata, sur de vastes zones, ont été évacués ». Ceux du périmètre urbain ont été pris admis à des centres caritatifs, tandis que ceux du rural bénéficient d’« une solidarité entre riverains ». Face aux pertes matérielles jugées « très importantes », le plus indiqué pour cet activiste est « une intervention urgente du gouvernement, d’autant que les ressources humaines ici sont faibles, par rapport à l’ampleur des dégâts. »
Un appel a été lancé au gouverneur et au chef du gouvernement pour déclarer « la région de Tata zone sinistrée, afin de permettre des mesures immédiates de reconstruction et une reprise économique pour les populations impactées par les inondations ». Il préconise aussi d’activer le Fonds de lutte contre les catastrophes naturelles, pour assurer des réparations individuelles et collectives. Pour ce faire, il est nécessaire d’inventorier les dégâts et de les évaluer. Des actions de prévention contre la propagation d’infections doivent être lancées, au même titre que la restauration des infrastructures, la réhabilitation des maisons endommagées et, le cas échéant déterminer les zones où la reconstruction est possible, tout en soutenant la population et l’agriculture dans les oasis. M. Outchrit a rappelé la nécessité de lever l’isolement sur la région, avec une réédification des pontes et des routes, en plus d’approvisionner les riverains en eau potable à travers des réservoirs d’eau de manière temporaire.