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Crise énergétique en Europe : Pas d’accord parmi les 27

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La proposition de la Commission européenne de plafonner les cours du gaz, n’a pas fait l’unanimité des 27 pays de l'UE. Elle a été majoritairement jugée, jeudi 24 novembre, inefficace, empêchant l’adoption d'autres mesures pour répondre à la crise énergétique.
Crise énergétique en Europe

Les ministres de l’Énergie de l’Union européenne, réunis à Bruxelles en conseil extraordinaire pour examiner les propositions de la Commission face à la crise énergétique, divergent sur l’attitude à prendre.  Après avoir condamné l’attaque russe contre des infrastructures énergétiques en Ukraine, Jozef Sikela, ministre tchèque de l’Industrie qui présidait les discussions, a tenu à débuter sur une note optimiste. « Nous n’ouvrons pas encore le champagne, mais nous pouvons mettre les bouteilles au frigo », a-t-il laissé entendre. Mais c’était aller vite en besogne. En effet, la proposition de la Commission européenne sur un plafonnement du prix du gaz a 275 euros le mégawatt/heure a été unanimement rejetée par les pays membres : elle est inefficace, insuffisante, et même une « mauvaise blague » a jugé Teresa Ribera, ministre espagnole. Elle ne répond en tout cas pas à l’envolée des prix.

J. Sikela a fait le point. En soulignant que « les discussions ont été animées et vous savez tous qu’il y a des points de vue très différents sur cette proposition sur le plafonnement des prix du gaz, mais c’était un débat ouvert qui a ouvert la voie pour l’accord que nous voulons trouver en décembre. C’est une question primordiale et nous devons continuer les discussions, car si nous ne pouvons pas faire en sorte que nos économies soient en état de marche, on ne pourra pas soutenir les Ukrainiens.»

Ce point de désaccord bloque l’adoption d’autres propositions, comme l’achat commun de gaz et l’accélération des procédures d’autorisation pour les projets d’énergie renouvelable. Les Vingt-Sept se sont mis d’accord sur le principe de ces deux mesures, mais ont reporté leur approbation formelle à une autre réunion, prévue le 13 décembre, les pays partisans d’un plafonnement exigeant un feu vert pour les trois propositions ou rien.

Jeudi, le président russe s’est abordé le sujet, à l’occasion d’un échange téléphonique avec Mohamed Chia al-Soudani, Premier ministre irakien. Vladimir Poutine a prévenu que tout plafonnement du prix du pétrole russe aurait de « graves conséquences ».

« De telles actions vont à l’encontre des principes des relations commerciales et vont très probablement aboutir à de graves conséquences pour le marché énergétique mondial », a-t-il dit, selon un communiqué du Kremlin, alors qu’une coalition d’États du G7, de l’UE et jusqu’à l’Australie, souhaite imposer un plafonnement du prix du pétrole russe et pourrait annoncer la limite envisagée « dans les prochains jours », selon un responsable du Trésor US.

Plafonner le prix du pétrole vendu par la Russie doit permettre, espèrent certains, de réduire ses ressources financières et ainsi sa capacité à poursuivre son offensive en Ukraine, mais également de contenir la hausse des prix de l’énergie. Ce prix doit cependant rester supérieur au prix de production, pour inciter la Russie à continuer à en vendre, et ne pas couper les vannes.

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