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Corruption et bonne gouvernance : Nouvelle alerte de l’INPPLC

Les évaluations internationales de la corruption poussent l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) à sonner le tocsin. En effet, l’Indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International, l’Indice de liberté économique et le Baromètre des transformations institutionnelles (BTI), interrogent sur les aspects de la démocratie, de la performance économique et de la gouvernance politique.
Corruption et bonne gouvernance : Nouvelle alerte de l’INPPLC

Dans sa Lettre de Probité, l’Instance révèle que le Maroc fait du surplace par rapport à l’année 2022 dans quatre indicateurs (BTI, WJP, EIU et GI), recule dans deux (PRS et DEM-V) et progresse dans un seul (WEF).

Concernant le BTI, elle précise que le Maroc est listé dans la catégorie où les « responsables qui enfreignent la loi mais qui parfois attirent une mauvaise réputation et s’exposent à la corruption sans être suffisamment poursuivis. »  Autant dire que laxisme il y a en ce qui concerne les poursuites contre les abus commis par les fonctionnaires de l’État.

Quant à la politique de lutte contre la corruption, le Maroc oscille entre « l’incapacité du gouvernement à contenir la corruption et l’absence de mécanisme d’intégrité » et « un gouvernement partiellement désireux mais incapable de contenir la corruption, tandis que les rares mécanismes d’intégrité mis en place sont souvent inefficaces », selon les conclusions de l’Instance.

Pour l’Indicateur international des risques pays (PRS), l’Instance, présidée par Mohamed Bachir Rachdi, note qu’une baisse en 2023 a impacté négativement le score global du Maroc dans l’IPC, soulignant que même si cette baisse était survenue uniquement au cours des trois derniers mois de l’année, son effet s’est fait ressentir sur l’indicateur international des risques pays, le faisant passer de 50 à 48.

En ce qui concerne l’indicateur de corruption politique du projet Varieties of Democracy (V-Dem), l’Instance confirme une diminution de 0,017, entraînant une baisse d’un point dans l’IPC du Maroc, passant de 37 en 2022 à 36 en 2023.

Quant à l’Indice de liberté économique, il a diminué depuis 2022 après une progression constante entre 2015 et 2021, atteignant 56,8 points, soit une baisse de 1,6 point par rapport à 2023. Actuellement, le Maroc occupe la 101e place mondiale sur 184 pays et la neuvième sur 14 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

L’Instance souligne que le score marocain en 2024 reste en dessous de la moyenne mondiale (58,6) et régionale (57,4) en termes de liberté économique, confirmant ainsi que l’économie marocaine dans son ensemble est classée comme « peu libre » en 2024. Le rapport met également en avant une augmentation de deux points dans l’enquête menée auprès des grands chefs d’entreprise par le Forum économique mondial par rapport à l’IPC pour l’année 2022.

En outre, elle observe une légère progression de l’indice de l’État de droit du projet Justice mondiale (WJP) de 0,004 point par rapport à l’année précédente, permettant au Maroc de gagner quatre places dans le classement mondial, passant de la 94e place sur 140 en 2022 à la 92e sur 142 en 2023.

Le score du Maroc dans l’indice mondial des risques pays/Unité d’investigation économique du groupe The Economist (CRS) reste stable à 3 points depuis 2017, de même que son score calculé par Transparency International, qui stagne à 37 depuis 2016, selon les données fournies par l’Instance.

Enfin, le classement du Maroc, selon le rapport de l’Instance, a connu une stabilité quasi constante dans le classement des risques pays (GI) depuis 2013, avec un score calculé par Transparency International stable depuis 2017 à 35 points. Cette stabilité persistante, précise l’Instance, n’a pas affecté le score calculé de l’indice de perception de la corruption malgré la baisse enregistrée depuis 2020.

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