Citant le journal américain Politico, UnHerd a rapporté que les responsables américains « regrettent » maintenant de ne pas avoir entendu les propos du général Mark Milley, président des chefs d’état-major interarmées, qui a proposé des pourparlers de paix en novembre 2022.
« Ce ne sont pas seulement les responsables américains qui expriment des doutes sur les récents progrès de l’Ukraine, car les services de renseignement américains ont conclu que les forces ukrainiennes n’atteindraient pas la ville de Melitopol », précise le site britannique. Les services de renseignement US expriment également des inquiétudes quant aux activités offensives de Kiev près de Bakhmut, craignant que cela ne dilue la concentration de la contre-offensive dans le sud.
L’administration Joe Biden tente d’obtenir une aide supplémentaire pour l’Ukraine par le biais du Congrès, face au scepticisme républicain croissant quant au maintien du soutien américain à la guerre en Ukraine. Mais la contre-attaque bloquée ne fait qu’alimenter le scepticisme républicain quant à la durée pendant laquelle les États-Unis pourront soutenir Kiev.
À l’approche de l’élection présidentielle, l’aide à l’Ukraine risque de devenir un sujet brûlant, les candidats se disputant le soutien d’un public tout aussi désabusé à l’idée que la guerre en Ukraine ne se poursuive indéfiniment.
Un sondage CNN réalisé ce mois-ci a montré que 55% des Américains pensent que le Congrès ne devrait pas autoriser de financement supplémentaire pour l’Ukraine, et que 51% estiment que les USA ont suffisamment soutenu Kiev, et il est clair que le soutien public à l’Ukraine s’estompe.
Stian Jensen, responsable de l’OTAN, a récemment provoqué la colère de Kiev en suggérant la cession de territoires dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec la Russie. Malgré sa rétractation, ces propos créent le sentiment dans les capitales occidentales qu’une contre-offensive ukrainienne défaillante pourrait les placer dans une position plus faible dans toute future négociation de paix, un fait que l’Occident doit accepter.
Il convient de noter que Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a reconnu, plus tôt, la lenteur de la contre-attaque, promettant de l’accélérer bientôt, en se basant sur le fait que les forces de Kiev « surmontent progressivement l’obstacle des champs de mines », un discours qui a déclenché une vague de critiques.
La Maison Blanche a déclaré, il y a quelques jours, que la contre-attaque ukrainienne « n’a pas été aussi réussie comme les alliés de Kiev l’espéraient, et que la performance des forces russes a dépassé leurs attentes ».
Le président russe, Vladimir Poutine, a confirmé l’échec de la contre-attaque ukrainienne, soulignant que l’armée russe avait infligé de lourdes pertes à Kiev dans ses forces militaires, et réussi à détruire un nombre record d’équipements militaires occidentaux fournis à l’Ukraine.