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Code de la famille : L’UAF avance l’abrogation de la polygamie et de la dot

Dans le cadre de la campagne internationale et nationale pour éliminer la violence à l’encontre des femmes, s’étendant du 25 novembre au 10 décembre, l’Union de l’Action Féministe (UAF) a formulé un mémorandum de revendications dans le contexte des ateliers de révision du Code de la Famille. Au cœur des négociations se trouvent l’interdiction totale de la polygamie et de la dot.
Code de la famille : L’UAF avance l’abrogation de la polygamie et de la dot

Selon l’UAF, la polygamie et la dot portent atteinte à la dignité des femmes, et il serait impératif de promouvoir une égalité sociale et sociétale entre les sexes. Le slogan de la campagne cette année, « Unis pour prévenir la violence contre les femmes », a reçu le soutien du Secrétaire général des Nations Unies, appelant les gouvernements à investir dans la prévention, à promouvoir des législations favorables à l’égalité, et à lutter contre toutes les formes de discrimination et de violences basées sur le genre.

Actuellement, l’attention des Marocains se concentre sur les amendements et les propositions soumis au comité nommé par le Roi Mohammed VI visant des changements significatifs en faveur des femmes dans le Code de la famille. Le mémorandum de l’UAF, présenté comme une contribution au débat public, propose également des ajouts au texte du Code de la famille.

Dans son rapport annuel, l’UAF examine de manière exhaustive les cas de violence à l’égard des femmes marocaines en particulier dans le contexte des relations conjugales et de l’espace privé. L’étude repose sur six indicateurs fondamentaux tirés des témoignages des femmes recueillis dans des centres de secours affiliés à l’UAF.

L’UAF préconise l’abolition de la polygamie et de son autorisation, en faveur de l’harmonie. De plus, elle demande la levée de l’interdiction pour une femme musulmane d’épouser un non-musulman, la suppression de la condition de dot, ainsi que la révision du divorce révocable (talak Rij’i) et de l’article 39 relatif aux interdictions de mariage. Le mémorandum suggère également d’inclure la situation financière des conjoints dans le contrat de mariage.

En ce qui concerne les Marocains résidant à l’étranger (MRE), elle souligne la nécessité de supprimer la condition de dot et de réduire la présence de deux témoins musulmans. Pour les fiançailles, l’organisation préconise le maintien de leur définition en tant que promesse de mariage entre un homme et une femme, avec des conditions spécifiées par les parties majeures impliquées. Le mémorandum appelle également à l’annulation du délai d’attente et à l’adoption de méthodes scientifiques pour confirmer ou infirmer une grossesse.

Le document de l’Union propose en outre, d’éliminer les exigences liées aux procédures et au contenu de la certification du divorce, pour les remplacer par le contenu de la décision de divorce. Et suggère, enfin, de supprimer la distinction entre le divorce irrévocable et le divorce révocable, tout en remplaçant le terme « plaisir » (mout’aa) par « indemnisation » pour corriger tout préjudice causé à l’épouse ou au mari.

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