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Cherté de la vie : Bon sang ne saurait mentir…

Nadia Fettah Alaoui, ministre des de l’Economie et des Finances, défend les mesures prises par l’Exécutif pour freiner la hausse des prix en exposant les différentes baisses enregistrées et prévues sur le marché national. Elle était dans son rôle alors que le citoyen lambda endure les surcoûts induits par une inflation galopante. Au point de pousser une centrale syndicale, intégrée dans ce qu’il est convenu d’appeler « dialogue social », à prévoir une marche nationale de protestation contre la dégradation du pouvoir d’achat.
Cherté de la vie

« Certes, le gouvernement précédent nous a remis les clés avec un taux d’inflation de 2%, mais il y a eu ensuite le conflit russo-ukrainien et la crise des prix qui en a résulté, et les gouvernements précédents nous ont également légué dix ans de retard concernant un ensemble de projets d’infrastructure, liés notamment à l’eau, qui grève aujourd’hui l’agriculture et entraîne la problématique qui en découle pour les prix des produits agricoles« , rappelle la ministre de l’Economie et des Finances, dans une réponse à un député lors de la séance plénière au sein de la Chambre des Représentants. Oubliant au passage que le département stratégique de l’Agriculture était piloté par Aziz Akhannouch, actuel leader de la majorité aux affaires, avec l’aide de Mohamed Seddiki qui a squatté le secrétariat du même département des lustres durant.

Les prix du carburant au Maroc ont connu une baisse significative, le gasoil étant désormais inférieur à 12 dirhams le litre alors qu’il avait atteint des niveaux records en 2022, a-t-elle affirmé sans ciller. La rhétorique développée par la ministre a de quoi étonner. Surtout lorsqu’elle assure que les prix de certains produits de consommation devraient également diminuer, d’autant plus que les prix d’un ensemble de produits ont considérablement chuté ces dernières années. Déclarations pour le moins vaseuses ! N. Fettah Alaoui a affirmé, en ce sens, que le Maroc dispose d’un stock suffisant pour couvrir un mois, voire 50 jours de consommation, sans compter les importations attendues dans les prochains jours. Confirmants par là-même que le pays est encore loin d’avoir atteint, a minima, le stock stratégique qui est calculé sur la base des besoins couvrant un trimestre de consommation en hydrocarbures.

Concernant les produits agricoles, la ministre a indiqué que le stock national de blé tendre et de blé dur suffit pour couvrir les besoins de consommation pour une période de plus de trois mois pour la première variété et de deux mois pour la seconde. Là aussi, le stock stratégique s’avère défaillant.

De plus, les prévisions présentées par le ministère de l’Agriculture, poursuit-elle, indiquent que la production de légumes, notamment les tomates, oignons et pommes de terre, devrait augmenter au cours des prochaines semaines et permettra ainsi de contribuer à la réduction de prix. En attendant, les ménagères restent sur leur faim. Quand bien même les données collectées et présentées lors de la dernière réunion de la commission ministérielle chargée du suivi de la situation d’approvisionnement, du niveau des prix et des opérations de contrôle, affirmeraient que la situation du marché est bonne en termes d’approvisionnement et que la plupart des produits essentiels sont disponibles et en quantités suffisantes pour répondre aux besoins des citoyens.

La ministre a rappelé que le gouvernement a pris plusieurs mesures supplémentaires afin de soutenir le pouvoir d’achat des citoyens… En l’absence d’une revalorisation des salaires et d’un réaménagement fiscal, les affirmations de la responsable tombent à l’eau. Elle qui souligne que l’on s’attend à une réduction progressive des pressions inflationnistes internes et externes, parallèlement à la baisse des prix des produits alimentaires, en raison de la baisse continue des prix des matières premières à l’échelle internationale, ainsi que des mesures gouvernementales mises en place. Croisons les doigts, en attendant de voir comment la problématique des exportations de blé, ukrainien comme russe, sera réglée.

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