Lounes Magramane, secrétaire général du ministère, a reçu le diplomate français et a souligné « la gravité des exercices militaires franco-marocains prévus en septembre prochain à Errachidia, non loin de la frontière algérienne, ‘Chergui 2025’, dont le nom est très évocateur ». Il a également précisé à son interlocuteur que « l’Algérie considère cet exercice comme une provocation, ajoutant que ce comportement pourrait aggraver la crise actuelle des relations algéro-françaises et accroître les tensions entre les deux pays ». Le responsable algérien a demandé au diplomate français « d’obtenir les éclaircissements nécessaires à ce sujet et de transmettre la position de l’Algérie à ses autorités dans les termes exacts communiqués ».
Cette convocation intervient malgré l’absence d’annonce officielle concernant ces manœuvres. En 2022, l’Algérie n’avait pas réagi à l’organisation de l’exercice conjoint « Chergui 2022 » par la France et le Maroc à Errachidia.
L’Algérie, rappelle-t-on, mène régulièrement des exercices militaires près de la frontière marocaine, utilisant des munitions réelles, comme ce fut le cas en mai 2023 dans la région de Béchar, en janvier 2021 au sud de Tindouf, et en mai de la même année à Oran.