Des frappes turques ont visé mercredi dans le nord-est de la Syrie les forces de sécurité kurdes qui contrôlent le camp d’al-Hol abritant les familles des djihadistes du groupe terroriste Daech, selon un porte-parole kurde et l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Des raids aériens et des tirs d’artillerie menés par l’armée turque dans le nord syrien ont causé des dégâts aux structures kurdes occasionnant des morts près de Qamichli. La pression militaire dans le nord syrien ne faiblit pas en dépit de la réunion d’Astana entre Russes, Turcs et Iraniens pour trouver une issue au conflit syrien. L’armée turque a par ailleurs annoncé avoir activé ses batteries de missiles S. 400 acquis auprès de Moscou pour prévenir tout danger.

Recep Tayyip Erdogan, président turc, a évoqué lundi le possible lancement d’une « opération terrestre » en Syrie, au lendemain d’une série de raids aériens contre des positions kurdes en Syrie et en Irak et de plusieurs tirs de roquettes sur le sol turc depuis le territoire syrien.

L’armée syrienne paie un lourd tribut depuis des années déjà. Les raids de la chasse turque sur le Nord syrien, entre les mains des milices kurdes pro-américaines, ont fait plus d’une trentaine de morts. Des soldats syriens ont été touchés. Cette attaque turque contre la Syrie fait suite à une autre agression menée par l’armée israélienne.

La Syrie a affirmé, vendredi soir, que sa défense antiaérienne avait intercepté des missiles israéliens dans la région de Damas, dans la première agression depuis plus d’un mois.

Une délégation du mouvement de la résistance islamique palestinien Hamas est arrivée, mercredi 19 octobre, à Damas pour rencontrer le président Bachar Assad. Il s’agit de la première visite officielle depuis le démarrage du chaos en Syrie, période durant laquelle le Hamas avait choisi de prendre le parti de la contestation.

Les combats qui secouent le nord syrien depuis dix jours entre l’ANS et HDS et FDS ont incité les forces turques à intervenir et poussé les Etats-Unis d’Amérique à réagir pour dénoncer l’offensive de la filiale d’Al-Qaida.

La lutte contre les djihadistes reprend en Syrie. Ainsi, une opération combinée des armées russe et syrienne a permis l’élimination d’une vingtaine de combattants de Daech qui avaient visé un bus qui transportait des soldats syriens.

Mevlut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères, a affirmé que son pays fournirait toutes sortes de soutien politique à Damas afin d’expulser les terroristes de la région, affirmant que son pays avait déjà eu, dans ce sens, des pourparlers avec l’Iran.