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Séisme au Maroc

Le Policy Center for the New South (PCNS) revient sur le séisme d’Al-Haouz et ses impacts économiques. Cinq analystes examinent en détail ses conséquences et les impacts attendus des efforts de reconstruction. Le gouvernement a initié un ambitieux Programme de reconstruction de 120 milliards de dirhams pour reconstruire et réhabiliter les zones sinistrées ainsi que pour stimuler l’activité économique du Haut Atlas.

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Pas moins de 51 300 familles ont bénéficié, à la date du 13 mars, de l’aide financière pour la reconstruction et la mise à niveau des logements effondrés totalement ou partiellement lors du séisme d’Al-Haouz, signale un communiqué du département du chef du gouvernement. Un bilan qui soulève bien des questions au regard des protestations des victimes du séisme dont l’onde de choc a été ressenti jusque dans la capitale. Quelques jours avant ramadan, des dizaines de laissés pour compte s’étaient rassemblés devant le parlement pour crier leur détresse.

Un semestre après le séisme qui a fait vaciller le Haouz, affectant aussi les régions Draa et Souss, le débat sur la réaction de l’Etat pour reloger et soutenir les sinistrés n’en finit pas. Rien de plus normal au regard de la lenteur ressentie au niveau des travaux de réhabilitation et de reconstruction des régions affectées, et l’affaire concerne des centaines de douars, et du ciblage en matière d’aide aux sinistrés. Et au vu des marches de protestation organisées par les sinistrés aussi bien au niveau de Marrakech que d’Agadir, à titre d’exemple. Le flou marque encore la réactivité de l’Exécutif au regard de l’ampleur de la tâche. Laquelle a été dévolue à une agence ad-hoc.

La grogne qui s’est saisie des sinistrés de Tlat N’Yaaqoub qui ont marché sur Marrakech pour dénoncer leur exclusion des aides annoncées par le Souverain aux sinistrés du séisme, interpelle tout le pays. En effet, l’épisode dramatique traversé par la population de cette région est symptomatique de ce qui a court dans d’autres également durement affectées par le tremblement de terre. Nombre de victimes sont laissés à leur triste sort. C’est pour apporter tout l’éclairage sur ce drame social que le ministre de l’Intérieur a été interpellé.

Le séisme du 8 septembre dernier continue à alimenter la chronique. Et pour cause ! De Tlat’n Yaacoub, Ikoujak et Ighil, communes qui se situent dans l’épicentre de la secousse, plusieurs victimes de la catastrophe naturelle ont décidé de marcher vers Marrakech. Objectif, dénoncer l’injustice qui a marqué la distribution de l’aide financière accordée aux sinistrées.

Avec la vague de froid qui s’est installé dans le pays, les victimes du séisme d’El Haouz qui endurent les pires difficultés pour survivre ont décidé de se faire entendre. A Amezmiz, mais aussi à Taroudant, des marches de protestation et des sit-in ont eu lieu devant les provinces.

L’US Geological Survey indique, dans une nouvelle étude, que le séisme d’El-Haouz s’est produit à environ 25 kilomètres sous la surface, soit plus profondément que ce à quoi on pourrait normalement s’attendre dans la région. L’étude, publiée mardi 12 décembre dans la revue The Seismic Record, suggère ainsi qu’il s’agit-là d’un fait inédit, au-delà des estimations courantes de la profondeur sismique.

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