La décision française d’expulser Mariam Abbou Daqqa, militante palestinienne, pour une menace à l’ordre public est « du jamais-vu » qui n’a « aucune jurisprudence précédente », a indiqué son avocate au micro de Sputnik Afrique. Elle signifie « une escalade dans la répression des étrangers » visant à « museler une parole critique ».
Un mandat d’arrêt international contre le président syrien Bachar el-Assad, a été émis par la justice française. Le chef de l’Etat syrien qui a survécu à la guerre coalisée contre son pays est accusé de complicité de crimes contre l’humanité pour les attaques chimiques perpétrées à l’été 2013 en Syrie. C’est ce qu’ont annoncé, mercredi 15 novembre, des plaignants.
A la demande du président français, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a entamé une tournée au Proche et au Moyen-Orient. Après une escale mercredi en Égypte, il est attendu en Israël en fin de semaine, une première pour un ministre français des Armées depuis 23 ans. Le ministre évoquera notamment dans chaque pays les moyens d’éviter toute forme d’escalade dans la région.
La voie choisie par l’hôte de l’Elysée dans le conflit siraélo-palestinien est loin de faire consensus au sein du corps diplomatique français. Selon plusieurs sources, des ambassadeurs regrettent la perte d’influence de Paris au sein du monde arabe et reprochent le manque d’équilibre de l’exécutif. Les diplomates français rejoignent donc la fronde déjà constatée aux USA.
Des milliers de personnes ont participé vendredi en France à des marches de soutien aux Palestiniens de Gaza. A Paris, ils étaient près de 20.000, selon la préfecture de police et 60.000 selon les organisateurs. Dans les couloirs du pouvoir, on persiste à courtiser Israël. Stéphane Le Rudulier, sénateur des Bouches-du-Rhône, a ainsi réclamé la pénalisation de l’antisionisme. Une démarche engagée avec 16 autres élus, que le parlementaire entend relancer alors que des actes antisémites se multiplient en France.
Emmanuel Macron a annoncé vendredi la tenue d’une « conférence humanitaire » le 9 novembre à Paris, affirmant que « la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils » alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza. Le président français a expliqué que cette réunion se déroulerait dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix.
Le président français est arrivé mardi soir à Amman, troisième étape de son voyage dans la région destiné à marquer la solidarité de la France avec Israël, après l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, a constaté une journaliste de l’AFP.
Deux syndicalistes de la CGT ont été arrêtés vendredi dans le nord de la France pour « apologie du terrorisme », en raison d’un tract controversé de soutien aux Palestiniens. Cette arrestation a suscité l’indignation de personnalités politiques à gauche, qui dénoncent un « régime autoritaire ».
Gérald Darmanin a saisi mardi la justice pour « apologie du terrorisme » contre Danièle Obono, députée de La France insoumise qui avait dit que le Hamas « résiste à une occupation ».
Cinq jours après l’illumination de la Tour Eiffel aux couleurs d’Israël, en signe de solidarité de l’Elysée avec l’entité sioniste, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Paris pour soutenir la Palestine, bravant l’interdit. Des mobilisations ont pu être observées dans d’autres villes de France.
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