Endettement, chômage galopant, surchauffe inflationniste, revers des libertés, concussion, dérives monopolistiques, corruption endémique, désaffection populaire… Toutes les scories qui font désormais partie de « l’exception marocaine » ont été écartées du discours de l’actuel chef de la majorité au bilan décrié. A. Akhannouch a écarté d’une main tous les maux en présentant le bilan d’étape de l’action gouvernementale devant les deux Chambres du parlement. Il a relevé que les réalisations accomplies reflètent la ferme détermination de l’exécutif à honorer tous les engagements au lieu de chercher des prétextes dans la succession des crises complexes qu’a connues le pays. Et fait part de la détermination du gouvernement à mettre en œuvre ses engagements avec audace, soulignant qu’il s’agit d’un choix émanant de ses responsabilités envers les citoyens et de la confiance placée dans une majorité forte et homogène répondant à leurs attentes grâce à ses engagements clairs.
Cette détermination émane aussi d’une vision proactive des mutations que connaît le monde, dont les répercussions de la crise sanitaire ainsi que l’état d’incertitude au niveau international, une situation qui requiert un effort d’adaptation pour limiter les répercussions des crises sur le processus de développement socio-économique, tout en préservant les composantes structurales de l’Etat et en renforçant les capacités, a-t-il expliqué.
Conscient de ces défis, a-t-il poursuivi, le gouvernement a su gérer les crises successives, en les considérant comme un phénomène structurel s’inscrivant dans la continuité, à l’instar de la crise de sécheresse durant trois années successives.
Le Chef du gouvernement, qui a présenté un exposé détaillé avec des données chiffrées sur les secteurs prioritaires, a estimé que la conclusion qu’on peut tirer du bilan d’étape du gouvernement se rapporte à la nécessité de tirer le meilleur parti des compétences marocaines et de renforcer les capacités pour l’édification de la patrie.
Grâce aux acquis du mi-mandat, le gouvernement jouit d’une légitimité de réalisations qui vient s’ajouter à la légitimité du scrutin, a-t-il dit, soutenant que l’exécutif jouit aussi d’une légitimité pour aller de l’avant, dans un esprit de sérénité, dans la réalisation de ce qui reste de son programme.
Il a par ailleurs évoqué certains défis de l’agenda gouvernemental dont la réussite de la couverture sanitaire, la garantie d’une offre sanitaire préservant la dignité de tout citoyen, l’édification d’une école de qualité et d’égalité des chances, en plus de la consolidation de la résilience de l’économie nationale.
Il a également cité l’incitation à l’investissement générateur d’opportunités d’emploi et la modernisation de l’administration marocaine pour qu’elle devienne un mécanisme au service du développement global.
Ce sont là autant de priorités d’un contrat social plaçant le citoyen et la famille au centre des préoccupations et dont le gouvernement aspire à réaliser, a-t-il relevé, faisant savoir que soucieux de relever ces défis, l’exécutif a adopté, depuis son investiture, une approche participative avec l’ensemble des instances institutionnelles et les différents partenaires économiques et sociaux en vue de jeter les bases d’un dialogue social sérieux et régulier et d’honorer l’ensemble des engagements sociaux contenus dans le programme gouvernemental.
Le dialogue, loin d’être un objectif en soi, doit être le prélude à la réforme et à l’amélioration des conditions professionnelles et de vie des citoyens, a-t-il enchaîné.
Il a en outre affirmé que le gouvernement a opté, dans sa gestion de la chose publique, pour une nouvelle méthodologie du développement, axée sur les valeurs de convergence et de complémentarité, en se basant sur le dialogue fructueux avec les acteurs sociaux et l’interaction positive avec les revendications socio-économiques.
A.Akhannouch a d’autre part estimé que l’exécutif n’aurait pas pu accumuler ses réalisations sans une forte homogénéité politique, la stabilité grâce à la solidarité continue de ses composantes à la faveur de l’efficience de son programme.
Le gouvernement poursuivra, durant son mandat constitutionnel, son élan réformiste avec audace, sérieux et dans l’esprit de patriotisme requis, a-t-il assuré, ajoutant que l’exécutif œuvrera au parachèvement du processus de mise en œuvre des grands chantiers, dans le respect de ses engagements contenus dans le programme gouvernemental au service de l’intérêt général.
A. Akhannouch a parlé d’une « révolution sociale sans précédant », conduite par le Roi Mohammed VI, et qui s’est activée avec ce gouvernement qui n’a pas essayé de se cacher derrière les contraintes ou encore les bilans négatifs de ceux qui l’ont précédé. « Ce bilan que nous présentons aujourd’hui n’aurait pas pu avoir lieu sans, d’abord une vision royale clairvoyante, et ensuite une harmonie gouvernementale, un gouvernement politiquement fort, stable par la solidarité de ses composants, et dont le travail se poursuit grâce au succès de ses programmes. Une alliance qui a tiré sa légitimité des urnes », a-t-il déclaré.
Il a loué les chantiers entrepris sous les instructions royales, tels que le Code de la famille qui est en cours de refonte, ou encore le grand projet de couverture sociale pour tous, affirmant que l’objectif c’est « qu’il n’y ait pas une famille marocaine vulnérable, menacée par la pauvreté et la fragilité sans aide publique qui protège leur dignité ».
« Notre pari c’est de réussir la couverture santé, et de proposer une offre sanitaire qui préserve la dignité de chaque citoyen », a déclaré le chef du gouvernement lors de son allocution devant les parlementaires et les membres de l’exécutif.
A. Akhannouch a, de même, mis en avant le défi de créer une « école de qualité » qui garantit l’« égalité des chances », et le renforcer l’immunité et la résilience de l’économie nationale et l’encouragement des investissements générateurs d’emplois.
Le chef du gouvernement est, en outre, revenu sur le projet de modernisation et de numérisation de l’administration publique. « C’est ça le contrat social recherché par le gouvernement et ses priorités qui mettent le citoyen marocain et la famille marocaine au centre de son attention », a-t-il affirmé en présentant les grandes lignes du projet gouvernemental pour la seconde partie de son mandat.
Les Marocains qui ont pu suivre la prestation du chef de la majorité auront du mal à le croire. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’on se contente du ressenti des citoyens relaté par les données socio-économiques du Haut-commissariat au plan (HCP). « Tout va bien Madame la Marquise » est le refrain repris à l’envi par A. Akhannouch et ses aficionados.
