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Axe de Philadelphie : Le Caire dit niet à toute collaboration avec Tel-Aviv

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Selon trois sources de sécurité égyptiennes, citée par Reuters, « L’Égypte a rejeté une proposition israélienne visant à renforcer la surveillance israélienne de la zone tampon à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza », ajoutant « qu’elle donne la priorité aux efforts de médiation pour un cessez-le-feu avant de travailler sur un arrangement de guerre ».
Axe de Philadelphie : Le Caire dit niet à toute collaboration avec Tel-Aviv

Selon les sources égyptiennes, au cours de ces négociations, Israël a contacté l’Égypte au sujet de la sécurisation de l’Axe de Philadelphie dans le cadre des plans israéliens visant à prévenir de futures attaques. Elles ont également indiqué que « les responsables israéliens n’ont pas discuté du contrôle du couloir lors des pourparlers de cessez-le-feu en cours, mais ont plutôt demandé à participer à la surveillance de la zone, notamment en partageant l’utilisation de la nouvelle technologie de surveillance qu’Israël achètera ». Et révélé que  « les négociateurs égyptiens ont rejeté l’idée », mais que « l’Égypte a renforcé les barrières physiques de son côté de la frontière ».

On explique également que « l’Égypte donne la priorité à la conclusion d’un nouvel accord de cessez-le-feu, comme base nécessaire aux discussions sur Gaza, après la guerre, y compris la sécurisation de l’axe de Philadelphie ».

Un responsable égyptien avait nié, lunid, l’existence d’une coopération avec Israël concernant l’Axe de Philadelphie, soulignant à la chaîne égyptienne Le Caire que « les informations des médias qui parlent de cette coopération sont fausses ».

Israël cherche à s’emparer de l’Axe de Philadelphie, comme l’a exprimé il y a quelques jours Benjamin Netanyahu lorsqu’il a affirmé que cette région « doit être sous contrôle israélien, afin d’assurer sa démilitarisation ».

Les déclarations israéliennes ont suscité des réactions de colère en Egypte. Mustafa Bakri, député égyptien, a attaqué ces déclarations, avertissant « qu’ il s’agit d’une évolution dangereuse qui pourrait conduire à une explosion de la situation entre l’Égypte et Israël » et que l’occupation « va trop loin dans ses projets, sachant que les frontières de l’Égypte sont une ligne rouge ».

Le président égyptien avait reçu le chef de l’Autorité palestinienne au Caire le 8 janvier. Les deux hommes ont réaffirmé leur rejet de toute tentative de déplacement des populations palestiniennes. L’exécutif israélien ne cache plus son objectif d’inciter les Gazaouis au départ. Mahmoud Abbas et Abdelfattah al-Sissi ont rejeté les tentatives d’expulser les Palestiniens de leurs terres. Selon des propos rapportés par le média égyptien Al-Ahram, Ahmed Fahmy, porte-parole de la présidence égyptienne, est revenu sur l’entretien entre M. Abbas et A.al-Sissi en soulignant que les deux hommes ont passé en revue la situation humanitaire à Gaza et en Cisjordanie. Ils ont notamment « souligné la nécessité que toutes les parties concernées collaborent pour mettre fin à la guerre israélienne en cours et à l’agression contre les Palestiniens ».

Les deux dirigeants ont notamment insisté sur leur rejet de « toute tentative visant à liquider la cause palestinienne ou à déplacer les Palestiniens de leurs terres ». Le porte-parole du gouvernement égyptien a insisté sur le fait que les Palestiniens étaient « à la croisée des chemins ». Aussi a-t-il estimé que la communauté internationale devait « parvenir à un règlement juste et global de la cause palestinienne ». De son côté, le chef de l’Autorité palestinienne a affirmé que la seule solution «  à toute l’escalade en cours dans la région » était « la solution politique mettant fin à l’occupation israélienne des terres de l’État de Palestine », et ce, avec Jérusalem comme capitale, selon le média palestinien Wafa.

L’Égypte a aussi récemment reçu une délégation du Hamas et du Jihad islamique. « Le plan de Netanyahou est de se débarrasser des Palestiniens et de l’Autorité palestinienne », avait accusé M. Abbas lors d’une interview à la chaîne égyptienne ON le 26 décembre dernier, avant de marteler que la situation actuelle dans l’enclave gazaouie allait « au-delà d’une catastrophe et d’un génocide ».

En effet, la crainte d’un déplacement des populations gazaouies anime les débats en Égypte. Pour l’heure, le gouvernement égyptien reste ferme et ne compte pas ouvrir le point de passage de Rafah avec Gaza. Selon The Times of Israël, les renseignements israéliens auraient soumis dès le mois d’octobre un plan pour transférer les populations dans le Sinaï. L’exécutif israélien évoque ouvertement des incitations au départ De surcroît, selon Zman Israel du 4 janvier, Israël négocie avec le Tchad et le Rwanda mais aussi le Congo pour permettre l’accueil de quelques milliers de réfugiés volontaires de Gaza. Ces rumeurs ont toutefois été rapidement démenties par les pays concernés. Le 1er janvier, B.Netanyahou évoquait lors d’une réunion du Likoud qu’il entendait faciliter la migration volontaire des Gazaouis vers d’autres pays. « Notre problème est de trouver des pays prêts à les accueillir nous y travaillons », a-t-il déclaré, encore selon le Times of Israël. Le 31 décembre, Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, avait préconisé, lui, le retour de colons juifs à Gaza et l’« encouragement » de la population de Gaza à émigrer vers d’autres pays.

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