Afin de subir cet examen médico-légal, Y. Kanjaa, marocain dont la naturalisation espagnole est encore fraîche, a déjà dû être examiné par un médecin légiste, qui a déterminé qu’il était apte à faire une déclaration. Pour réaliser cette analyse, les deux experts médico-légaux ont dû recueillir des données sur les antécédents médicaux du Marocain, qui était en attente d’expulsion et qui avait apparemment des antécédents psychiatriques dans son pays. Une fois ces données analysées et avec le résultat de l’entretien, les deux médecins rendront leur avis au juge qui, à la lumière du rapport médico-légal, décidera si le Marocain mis en examen sera poursuivi.
D’autre part, le magistrat a accepté de prolonger le secret de cette affaire pour un mois supplémentaire et a admis la participation d’une série d’organismes, comme l’Association des victimes du terrorisme (AVT), Vox et Avocats Chrétiens, entre autres, en tant qu’accusateurs populaires, s’ils versent une caution de 3 000 euros.
Le mois prochain, les 17, 21 et 24, le juge prévoit d’interroger 19 témoins, parmi lesquels le prêtre Antonio Rodríguez, l’un des quatre blessés dans cette attaque ainsi que l’une des personnes touchées par l’attentat. Tous deux témoigneront en tant que parties lésées.
Le juge estime que les preuves recueillies jusqu’à présent permettent de classer l’action comme « une attaque djihadiste dirigée à la fois contre des prêtres qui professent la foi de l’Église catholique et contre des musulmans qui, pour la personne faisant l’objet de l’enquête, ne suivent pas les préceptes du Coran ». Pour l’instant, tout semble indiquer que Y. Kanjaa a agi seul et sans l’aide de tiers, comme il l’a lui-même reconnu dans sa déposition.