Mohammad Jebara, responsable militaire de la Jamaa Islamiya, branche libanaise des Frères musulmans, alliés du Hamas a été liquidé dans une frappe de drone dans une localité nommée Ghazzé, dans la plaine orientale de la Bekaa, à 50 kilomètres de la frontière avec Israël.
La Jamaa Islamiya sunnite a rejoint le Hezbollah quelques jours après l’ouverture du front libano-israélien « en soutien » à la résistance palestinienne dans la bande de Gaza soumise à une guerre génocidaire depuis le 7 octobre dernier. Ce groupe est surtout actif dans la partie orientale de la frontière, dans des localités sunnites situées sur les contreforts du Golan syrien, occupé et annexé par Israël. Il a revendiqué plusieurs attaques anti-israéliennes, plus particulièrement des tirs de roquettes sur la Haute-Galilée.
Au moins quatre autres responsables de ce groupe sunnite ont été tués depuis le 8 octobre dans des frappes israéliennes effectuées loin des lignes du front. Le 28 juin, Sayyed Hassan Nasrallah, avait reçu cheikh Mohammad Takkouche, secrétaire général de la Jamaa Islamiya. Les deux hommes avaient discuté des moyens de renforcer la coopération militaire sur le front libano-israélien. Le leader du Hezbollah a menacé Israël, dans son dernier discours, de porter la guerre plus à l’intérieur de l’entité sioniste. La résistance islamique libanaise avait d’ailleurs montré, via des vidéos de drones, les sites israéliens névralgiques que les missiles et drones pourraient facilement rendre en cendres.
Hadashut Bazman, site israélien, a confirmé jeudi la mort d’un soldat israélien des suites des blessures à la frontière avec le Liban après qu’un missile anti-blindé a touché son char. Le correspondant d’Al-Manar a aussi signalé une attaque au drone contre la région de Tomat Niha dans la Bekaa ouest qui n’a pas fait de victimes. Un autre drone israélien a attaqué, lui, la périphérie de la localité Yatar, au sud-Liban, région dans laquelle les chasseurs-bombardiers israéliens ont commencé à s’aventurer.