« Nous savons que le droit international, le droit humanitaire international et les résolutions du Conseil de sécurité qualifient toute attaque ou tout ciblage des civils comme un acte terroriste, un acte de guerre. Cela suppose, bien sûr, des conséquences et des responsabilités », a souligné le diplomate marocain.
« Ces attaques ou ces explosions, la mort de cette victime innocente que j’appellerai « Chahid (martyr) », a attristé toute le Maroc et ne resteront pas impunis. Les responsables devront assumer leurs responsabilités juridiques mais également politiques, pas seulement ceux qui ont perpétré ces attaques, mais aussi ceux qui sont derrière eux. Ceux qui les abritent, ceux qui leur fournissent les missiles ou les mortiers », a indiqué Omar Hilale en référence à l’Algérie. L’ambassadeur a demandé aux Nations unies de rendre publique l’enquête de la MINURSO sur les attaques d’Es-Smara, « afin que tout le monde sache qui cible les civils et qui tue les innocents, qui déstabilise la sécurité dans la région et qui risque de provoquer un drame et un embrasement de la région. Nous faisons confiance à la MINURSO. Nous faisons confiance au Conseil de sécurité pour décider. Le Maroc tirera les responsabilités qui s’imposent, après cet acte ignoble et acte terroriste condamnable ».
Justification séparatiste
Le représentant du Polisario auprès de l’Union européenne a donné une explication au sujet de l’attaque par des projectiles contre la population civile sahraouie à Smara. Sur X, Omar Mansour a écrit que « le Front Polisario, qui lutte en légitime défense depuis 50 ans pour libérer son territoire, le Sahara occidental, contre l’occupation marocaine, n’a pas attaqué de cibles civiles, mais la guerre a toujours des dommages collatéraux. Cependant, le Maroc attaque quotidiennement des civils sahraouis avec des drones.» Et l’ancien ministre de l’Intérieur séparatiste d’ajouter sur la même plate-forme que « ce sont des accusations absurdes de la part du Maroc, suite à l’attaque du Polisario sur Es-Smara, dans le cadre de sa stratégie de guerre d’usure depuis la rupture du cessez-le-feu depuis le 13 novembre 2020. Nous regrettons la mort d’un colon marocain ».
Dans des messages audio, des partisans du Polisario ont accusé le Maroc d’être l’auteur des tirs contre des quartiers résidentiels à Smara. Alors qu’un communiqué du Polisario produit précédemment a fait l’impasse sur les projectiles ayant visé des civiles à Smara tout en reconnaissant des attaques contre des positions tenues par les Forces armées royales (FAR) à Smara.
Autre fait notable, la presse algérienne n’a pas évoqué les tirs de projectiles sur Smara alors que depuis novembre 2020, les grands médias, officiels comme « privés », avaient l’habitude de « célébrer » quotidiennement la « guerre » lancée par le Polisario contre le Maroc, et ce en relayant fidèlement les communiqués des attaques des milices du Polisario contre des positions tenues par les Forces armées royales (FAR).